Réseau Star : livraison des premiers bus au gaz naturel pour véhicules
Les premiers bus roulant au gaz naturel pour véhicules (GNV) viennent d'être livrés à Rennes Métropole pour une mise en circulation en septembre. Alors que la métropole rennaise renouvelle progressivement son parc de bus urbains, ce choix est une nouvelle étape en faveur de la transition énergétique.
L'essentiel à retenir
- En septembre 2021, 39 bus roulant au GNV seront mis en service sur les lignes métropolitaines. 29 bus supplémentaires arriveront entre 2022 et 2024, soit 68 bus GVN au total
- Avantages de ces bus roulant en partie au bio-GVN par rapport au diesel : moins de bruit, moins d'émissions de gaz à effet de serre et forte réduction des émissions de particules
- D'ici 2030, l'ensemble du parc de bus métropolitain (environ 400) aura été renouvelé et sera constitué de bus 100 % électrique et de bus GNV
Un réseau qui se prépare à la transition énergétique
Depuis 2015, suite au lancement de la réflexion pour son plan climat air énergie territorial (PCAET) adopté en avril 2019, Rennes Métropole a fait le choix de ne plus acquérir de bus diesel. La métropole prépare progressivement le réseau de bus STAR à a la transition énergétique. Une expérimentation a été ainsi été lancée en 2018 avec des bus électriques Bluebus et, fin 2020, 92 bus électriques ont été commandés à Evobus, pour une mise en service sur les lignes urbaines entre 2022 et 2025.
Pour les lignes métropolitaines, pour lesquelles les kilométrages et les vitesses commerciales sont plus importantes que sur sur les lignes urbaines, c'est donc la motorisation au gaz naturel pour véhicules qui a été retenue.
50 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent de la mobilité. Les transports en commun sont l'une des réponses. Aussi, ceux-ci doivent-ils être exemplaires.
20 % de bio-GNV
Si la motorisation au GNV est plus silencieuse que celle au diesel, elle présente aussi des avantages vis-à-vis du climat et de la pollution. Selon les données de l'ADEME, le GNV émet 6 % de CO2 en moins que le diesel, et le bioGNV émet 80 % de CO2 en moins que le diesel. « Les bus que nous avons retenus sont alimentés par 20 % de bio-GNV et le seront à hauteur de 30 % à partir de janvier 2025 », pointe Matthieu Theurier. Avantage aussi au GNV s'agissant des émissions de particules : le gaz naturel est composé à plus de 95 % de méthane dont la combustion ne produit qu'une partie infime de particules.
La mise en circulation des premiers bus roulant au GNV va démarrer cet automne, sur les lignes métropolitaines, gérées par Keolis et sous-traitées (Keolis Armor, TIV, Linevia). Courant du mois de juin 2021, certains bus vont commencer leur marche à blanc. Ils se distinguent notamment par la présence de réservoirs pour les bonbonnes de gaz sur le toit, qui leur conférent une autonomie de près de 450 km. Au total, 68 bus au GNV, 46 simples et 22 articulés, seront livrés sur la période 2021-2024.
L'arrivée de ces bus au GNV nécessite des travaux importants travaux sur les dépôts des sous-traitants : mise aux normes des ateliers de maintenance, installation de stations de recharge et de systèmes de distribution. Un surcoût de 23 millions d'euros financé par Rennes Métropole.
Une nouvelle livrée

Le renouvellement du parc de bus est l'occasion de revoir l'habillage extérieur des bus (la livrée), plus épuré, avec un simple liseré vert. Cette nouvelle livrée comportera aussi des éléments permettant d'identifier les différents types de lignes, Chronostar, urbaines, métropolitaines... et précisera la motorisation de chacun des bus. La cohabitation entre les anciennes livrées (anciens habillages) et les nouvelles livrées durera jusqu'en 2030, au rythme du renouvellement du parc de bus.
L'ensemble du parc de bus métropolitain (environ 400) sera alors constitué de bus 100 % électrique et de bus GNV.
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23 M€ surcoût investisssements financé par Rennes Métropole
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100 % des 400 bus renouvelés en 2030 bus 100% électrique ou GNV
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68 bus GNV d'ici 2024, 46 simples et 22 articulés
Monique Guéguen