À la Janais, le vélo-cargo prend la roue de l'auto

Transports
Le premier vélo à assistance électrique de la gamme - Capitaine Cargo- combine un siège à l’arrière et un coffre à l’avant lui permettant d’embarquer jusqu’à deux adultes avec deux jeunes enfants ou des bagages.
Le vélo à assistance électrique Capitaine Cargo combine un siège à l’arrière et un coffre à l’avant lui permettant d’embarquer jusqu’à deux adultes avec deux jeunes enfants ou des bagages. (Julien Mignot)

Spécialisée dans la production de vélos-cargos, l’entreprise Galian s’implantera en 2024 sur le pôle d’excellence industrielle de la Janais, à côté de Stellantis (ex-PSA). Un premier exemple de "réindustrialisation verte" du site automobile en cours de conversion.

Avec les enfants à l’avant et les courses à l’arrière, les vélos-cargos font désormais partie du paysage urbain. En très forte croissance, le marché progresse à mesure que le réseau cyclable s’étoffe, que le prix de l’essence grimpe. Une dizaine de marques françaises sont déjà sur les rangs. Il faudra désormais compter avec Galian.

Le transport est responsable de 40 % des émissions de gaz à effet de serre dans la métropole. Notre dépendance à la voiture individuelle coûte en moyenne 5 000 € par an à un foyer

Matthieu Theurier, vice-président de Rennes Métropole à la mobilité et aux transports

Créée en 2019, hébergée au Village by CA à la Courrouze, la société met à la touche finale à son prototype premium. Le premier vélo à assistance électrique de la gamme - Capitaine Cargo- combine un siège à l’arrière et un coffre à l’avant lui permettant d’embarquer jusqu’à deux adultes avec deux jeunes enfants ou des bagages. Propulsé par une batterie de 500 W, l’engin pèse 42 kg. Son autonomie à vide avoisine 60 km. « Nous l’avons conçu en reprenant les codes de l’automobile, en soignant le design, le confort et la polyvalence d’usage », pose Franck Lamiré, l’un des quatre fondateurs de Galian. Ceci pour proposer « une alternative efficace à la voiture en ville »

L’arrivée de Galian dans ce bâtiment dédié aux pépites industrielles locales est un symbole fort de la réindustrialisation du territoire autour de la transition écologique 

Sébastien Sémeril, vice-président de Rennes Métropole en charge de l’économie et de l’emploi
le vélo-cargo Capitaine Cargo
Un premier recrutement d’une dizaine de salariés est annoncé pour une production de 300 à 500 pièces au démarrage. (Julien Mignot)

Fabriqué à Rennes en 2024

En phase de pré-commercialisation, Capitaine Cargo sera mis en production en fin d’année dans les locaux de l’usine Milc, en Ariège. Une livraison de 150 à 300 vélos en série limitée est prévue en 2023. La chaîne de montage - y compris la fabrication du cadre - sera rapatriée à la Janais en 2024. Un premier recrutement d’une dizaine de salariés est annoncé pour une production de 300 à 500 pièces au démarrage.

L’investissement est évalué entre 3 et 5 M€. « Notre objectif est de tendre progressivement vers le made in France en misant sur l’écosystème rennais, explique Christophe Millot. Aujourd’hui, 60 % de la valeur ajoutée du vélo est française. Mais le moteur, le pédalier ou les freins à disque ne sont produits qu’en Asie »

Le prix d’achat public du vélo-cargo rennais, modèle unique avec options et plusieurs coloris, tournera autour de 8 000 €. La Maison du vélo de Rennes Métropole s’est porté acquéreuse de dix machines. Celles-ci seront proposées en location longue durée avec option d’achat à la rentrée.  

Olivier Brovelli

Galian, premier locataire du bâtiment 78

En 2024, Galian sera la première entreprise à s’installer dans la pépinière du pôle d’excellence industrielle de la Janais (PEI). Elle occupera 300 à 500 m² du "bâtiment 78" (8,5 ha) promis à l’accueil d’entreprises en création, en lien avec la vocation du site, la transition écologique de l’industrie dans les secteurs de la mobilité décarbonnée et de construction durable. 
Galian bénéficie d’un programme d’aide à l’investissement et à la création d’emploi de la part de Rennes Métropole et de la Région Bretagne.