Vieillir dans une Métropole amie des ainés

Parler de son quotidien, de sa ville, de ses besoins :  les ateliers mis en place par Rennes Métropole dans 14 communes invitent les seniors et leur famille à faire un point sur ce qui va, ce qui ne va pas, et  à formuler des propositions.
Jeudi 7 avril, une douzaine d'habitants se sont retrouvés dans la salle du conseil municipal de Miniac-sous-Bécherel. Une démarche à laquelle a tout de suite adhéré Daniel Monnier, le maire de la commune.  " Nous avons beaucoup de personnes qui vieillissent bien ici, même des centenaires" sourit-il. Pour lui, il est important de garder un milieu rural accueillant, et adapté à tous.

Première étape : lister les avantages de vivre dans cette commune. Les habitants semblent heureux de leur vie dans cette commune de 735 habitants : ils plébiscitent la tranquillité, l'environnement, l'entraide entre les voisins…Et puis quelques voix s'élèvent pour faire part des difficultés rencontrées. " Il nous faudrait quand même un commerce de proximité car on est obligé d'aller à Bécherel ", soutient une des participantes. Pour faciliter la spontanéité, l'anonymat est préservé.

Si un jour je ne peux plus conduire, j'aimerais bien que l'on se regroupe dans un minibus pour aller faire nos courses.

Le label de "Rennes Métropole amie des ainés" vise à prendre en compte le vieillissement de la population, dans tous les champs d'intervention de la collectivité. Selon le groupe de Miniac-sous-Bécherel, vivre dans une ville amie des ainés c'est garder un  logement adapté, bien situé, c'est avoir des contacts et pouvoir se déplacer en toute sécurité.

D'ailleurs à ce sujet, une femme soulève avec véhémence : " Le problème c'est le transport, on a pas assez de bus et ce n'est pas assez coordonné avec les cars". Tous conviennent qu'il serait agréable d'aller plus souvent à Rennes pour " profiter du centre ville", mais que ce n'est pas facile de prendre un bus, de changer pour le métro… La commune bénéficie pourtant du réseau Star  avec des bus le matin et le soir. Peut-être plutôt utilisés par les jeunes et les actifs. 

L'après-midi va ainsi être consacré à lister les difficultés que tout le monde peut  rencontrer en vieillissant. Avant de proposer des solutions et de les hiérarchiser. A la fin de ces échanges, et après un travail similaire avec les partenaires, la Métropole pourra élaborer un plan d'action pour les prochaines années. Objectif : devenir une Métropole amie des ainés.