À Maurepas, deux nouvelles tours font peau neuve

Logement et urbanisme
Une vue d'architecte des tours Cézembre et Brocéliandre après réhabilitation.
Une vue d'architecte des tours Cézembre et Brocéliandre après réhabilitation. (Image cabinet d'architecture RVA)

Dans le quartier de Maurepas à Rennes, le secteur du Gros-Chêne continue sa mue. Les chantiers de réhabilitation des tours Brocéliande et Cézembre sont désormais lancés. 

Faire du neuf avec du vieux. C'est le but de la réhabilitation des tours emblématiques du secteur du Gros-Chêne, à Maurepas. Après celle de Groix et Guérande, situées au 5 et 7 boulevard Emmanuel-Mounier, les travaux sont lancés dans les immeubles Brocéliande et Cézembre, aux 10 et 12 allée de Brno. 

Dans les 180 logements - 90 par immeuble - les peintures, les équipements des cuisines et des salles de bain et les menuiseries seront renouvelés. L'isolation sera également refaite. "Les locataires vont gagner en confort acoustique, explique Mickael Morer, chargé de projet chez RVA, le cabinet d'architecture retenu pour ce projet. C'est ce qui pêche le plus dans le logement social." 

Une opération à 20 millions d'euros

Dans les étages supérieurs, les logements seront restructurés, transformés en grands T4, T5 et T6 pour accueillir des familles. Sur le toit de la tour Cézembre, le sol gondole. Il faut se projeter pour imaginer que cet espace avec une vue imprenable sur la ville deviendra bientôt une "maison des habitants", "un lieu de convivialité pensé par et pour eux" ajoute Dominique Renaud, le directeur de RVA. Cette remise à neuf a un coût : 20 millions d'euros, soit 110 000 euros par logement. 

Minimiser l'impact pour les locataires

Démarré avec un an de retard, le chantier va durer 18 mois dans chaque tour. Pour "minimiser l'impact sur les locataires", l'intervention se fera en site occupé. L'avantage, c'est que les habitants et habitantes seront relogés dans des logements transitoires pendant seulement entre 6 à 8 semaines. L'inconvénient, c'est qu'ils vont vivre au rythme des travaux. 

Ils savent à quoi s'attendre : ils ont été informés voire concertés pendant toute la phase de réflexion. "Au démarrage, il y avait des inquiétudes. Vais-je devoir partir ? Que vais-je retrouver ? Quel sera l'impact sur mon loyer ? Vais-je supporter les travaux ?", reconnaît Antoine Rousseau, le directeur d'Archipel Habitat. L'inquiétude a été dégonflée, c'est le signe que la consultation a fait son œuvre."

Érigées en 1962, "les tours ont un peu plus de 60 ans, on les réhabilite pour 60 ans" promet Nathalie Appéré, maire de Rennes. Et de constater : avec la crise écologique, "le recyclage urbain devient la norme." Mais conserver ce "patrimoine" plutôt que le raser était avant tout une volonté politique. La remise à neuf de ces tours doit permettre de favoriser la mixité, tout en maintenant leur "vocation sociale".