Livre blanc sécurité et tranquillité publique : les habitants référents au cœur du sujet
Le temps des ateliers et des rencontres est terminé. Place à la synthèse des propositions remontées du terrain. Le Livre blanc de la sécurité et de la tranquillité publique a vu les nouveaux habitants référents prendre toute leur place dans la concertation.
Temps fort de la concertation pour élaborer le Livre blanc de la sécurité et de la tranquillité publique : les huit ateliers citoyens, organisés du 17 au 22 avril. Ils ont réuni de 50 à 100 participants chacun, dont 30 à 70 habitants à chaque fois. Se sont retrouvés en visio-conférence, des associations d'aide aux victimes, de prévention, des patrons de bars, des médiateurs, des conseillers de quartier, et de nombreux habitants, dont les 30 habitants-référents sécurité.
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130 habitants ont participé aux ateliers en ligne
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804 habitants ont répondu à l'enquête TMO
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30 habitants référents sécurité à l'écoute des habitants de tous les quartiers
Les préoccupations exprimées
En tête des préoccupations ? L'effet des trafics de stupéfiants sur la vie des quartiers et le sentiment d'insécurité des usagers du centre-ville face à l'augmentation ces dernières années des agressions et vols à l'arraché.
Vient ensuite une attente forte pour une meilleure régulation des problématiques de tapage nocturne, en lien avec la consommation d'alcool sur les espaces publics, mais aussi, de manière plus accrue sans doute du fait des confinements successifs, entre voisins, tout simplement.
Les habitants ont demandé l'amélioration des réponses mais aussi fait des propositions, comme cet avis de participant : "Développer le dialogue entre polices (municipale et nationale) et population permet à la fois d’améliorer la réponse aux attentes locales des habitants, l’image de la police et contribue à diminuer le sentiment d’insécurité".
Ou cette autre idée : "Accentuer le travail déjà en place dans les écoles avec les parents ?" Présence éducative, présence en uniforme, présence humaine dans la rue, plus tard le soir, en centre-ville et dans les quartiers, la demande est très claire.
"Et qu'est-ce qui est fait dans la proximité ?" Interroge ce participant... Les ateliers révèlent aussi que le public ignore plusieurs des dispositifs déjà en place. Par exemple, le "groupe de partenarial opérationnel (GPO)" qui, chaque mois, dans chaque quartier, passe en revue les problèmes entre policiers, médiateurs, bailleurs et services municipaux. Ou encore, qui connaît les 3 organismes de médiation disponibles pour aider à résoudre les tensions de voisinage ?
Comme 60% des Rennais interrogés dans l'enquête disent ne pas bien connaître le rôle de la police municipale et nationale, nous identifions que des éclaircissements seront nécessaires !
Des référents très présents
Parmi les participants assidus, Christian, habitant référent. "Après une 1e expérience de référent habitant de mon quartier et membre du Conseil de quartier Saint-Hélier, j’ai souhaité renouveler l’expérience pour les 2 prochaines années, pour contribuer, à mon niveau, à rendre notre ville plus sûre. J’ai participé à 6 ateliers sur 7, car j’étais intéressé par les thématiques et aussi par les témoignages des intervenants, me permettant de mieux cerner mon rôle de référent habitant lié à la sécurité et prévention de la délinquance."
Ce qui l'a marqué dans ces échanges ? "Que les stupéfiants, la consommation abusive d’alcool sont très (trop) souvent l’origine des problèmes du « Vivre Ensemble » dans notre ville, que cela soit sur l’espace public, dans les violences familiales, dans les nuisances sonores. Aucun quartier, n’est épargné par ces phénomènes. Ces problèmes ne peuvent pas être résolus uniquement par les élus, les policiers mais nécessitent la contribution des habitants. Raison pour laquelle, j’avais émis le souhait d’être habitant référent sécurité".
Renouvelé pour deux ans, installé le 11 mai dernier, le nouveau groupe des habitants référents sécurité sera composé de 30 membres :
- 19 membres élus au sein des 14 conseils de quartier
- 2 membres issus du conseil citoyen rennais
- 9 membres tirés au sort sur la base d'un appel à volontariat (clos le 31 mars)
Synthétiser et rédiger…
À présent, toutes les contributions des ateliers sont à condenser dans une synthèse. Il en est de même pour les réflexions remontées des visites de terrain et des réunions de conseils de quartier. Le service doit dépouiller les 148 réponses au questionnaire.
Le tout va être débattu, priorisé avec les élus Lénaïc Briéro (Sécurité), Annick Béchet (médiation et prévention) et Xavier Desmots (démocratie locale), les habitants-référents… soit une quarantaine de personnes.
Les propositions seront ensuite portées par la ville de Rennes auprès de ses partenaires (Etat, Parquet, Département et associations) du Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance, afin de nourrir la Stratégie Territoriale de Sécurité et de Prévention de la Délinquance 2021-2026.
Les Rennais jugent la sécurité dans leur ville
Dans le cadre de la concertation pour un Livre blanc de la sécurité, TMO a réalisé un sondage téléphonique, en février. 804 personnes ont été interrogées, représentatives de la population rennaise, selon leur sexe, âge… (méthode des quotas).