50 habitants engagés pour la refonte du Plan Climat
Ambiance studieuse dans la salle du conseil de Rennes Métropole ce jeudi 14 mars 2024. Dans l'hémicycle métropolitain, 50 habitants de toute la métropole ont pris place. Au cours de trois sessions de travail, ce panel de volontaires va plancher sur les contours du Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) 2025-2031.
Chacun prend place dans la grande salle du conseil de Rennes Métropole. La démarche est inédite pour ces 50 habitants de la métropole. Ils sont conviés pour participer à la révision du PCAET de Rennes Métropole dont la validité, de 6 ans, arrive à son terme. Les mots d'Olivier Dehaese, Vice-Président de la métropole en charge du Climat et de l'énergie, sont à la hauteur du moment « ce temps vise à prendre en compte vos perceptions du territoire, son évolution, pour faire en sorte qu'il reste vivable et habitable sur le long terme, dans la diversité. »
Le PCAET en bref :
Un plan climat air énergie territorial (PCAET) entend favoriser la transition énergétique et écologique d'un territoire, ici la métropole de Rennes, autour de trois axes :
- La baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES),
- L'adaptation du territoire au réchauffement climatique,
- L'amélioration de la qualité de l'air.
Sur chacun des trois axes, la Métropole planifie un document cadre des actions à mettre en place à court, moyen et long terme pour atteindre les objectifs fixés.
Cette stratégie collective concerne tous les acteurs du territoire, d'où l'importance de ces moments de concertation avec les habitants. »
Différents temps de concertation
Questionner les modes de vie, les actions à construire ensemble. Pour relever le défi, plusieurs temps d'échanges sont mis en œuvre. Après une concertation préalable en janvier-février 2024 durant laquelle plusieurs groupes de personnes ont pu partager leurs perceptions, d'autres temps s'organisent dont une concertation resserrée, autour de 50 habitants.
Leurs travaux permettront de rédiger des propositions concrètes à destination des équipes techniques et des représentants politiques de la métropole. Ces propositions seront ensuite débattues lors d'une concertation élargie de septembre à octobre 2024. Les résultats de ces temps de concertation seront pris en compte dans le futur document cadre du PCAET 2025-2031 qui sera approuvé par les élus métropolitains en 2025.
Des ateliers pour échanger
Au programme ce soir-là pour les 50 volontaires, un travail en atelier. Sur les huit tables dressées pour l'occasion, on débat, on échange. Dans un premier temps, chacun est invité à présenter, à partir d'une carte, ses lieux d’attachement dans la métropole. Après quelques débuts timides les idées fusent, lieux de convivialité (bars, étangs d'Apigné), lieux culturels (Musées des Beaux-Arts, Champs Libres) chacun met en avant sa commune, ses lieux fétiches « où il fait bon se ressourcer, faire des rencontres et lutter contre la morosité. »
Au cœur du second atelier, changement d'ambiance, tous sont invités à se positionner sur les faits marquants de ces dernières années en lien avec le réchauffement climatique. Au plan international, national ou local, les exemples ne manquent pas !
« Multiplication des crues, des incendies, crises énergétiques, saturation des routes, fonte de la banquise, épisode de sécheresse qui se répètent… » chaque participant cite spontanément plusieurs faits marquants observés ces dernières années.
« Des solutions existent »
Autour des tables, sans sombrer dans l'écoanxiété, les constats se recoupent. Pour Anaïg, rennaise au sourire malicieux « la jeunesse a des idées, du talent, il faut lui faire confiance ». À l'heure du bilan de la soirée, chacun a pu démontrer son attachement au territoire, son inquiétude face aux constats observés tout en cultivant l'espoir « Des solutions existent, il faut trouver des solutions pour proposer collectivement des aménagements du territoire qui vont dans le bon sens. » note Elisabeth, habitante de la commune de Saint-Armel, au sud-est de métropole.
Arthur BARBIER.