330 nouveaux logements chauffés par les déchets

Logement et urbanisme

Le réseau de chaleur de Villejean-Beauregard va s'étendre en direction de Bourg L'Evêque où il chauffera 330 logements dans un premier temps. Cette extension permettra d'alimenter par la suite d'autres immeubles du quartier et des bâtiments publics. Ils rejoindront les 18 000 logements déjà chauffés par ce chauffage écologique. 

Les travaux d'extension du réseau de chaleur nord vers Bourg L'Evêque ont débuté à la mi-février.
Les travaux d'extension du réseau de chaleur nord vers Bourg L'Evêque ont débuté à la mi-février. (Didier Gouray)

Fin 2020, les 330 logements des Rives de l'Ille, une copropriété située dans le quartier rennais de Bourg L'Evêque, seront chauffés par le chauffage urbain du réseau de Villejean-Beauregard. L'eau qui circule dans ses canalisations souterraines à près de 100° provient de la chaufferie accolée à l'usine d'incinération de Villejean, où l'on convertit les déchets ménagers en énergie.   

L'extension de ce réseau de chaleur en direction de l'Ille, réalisée à la demande de la copropriété des Rives de l'Ille, permettra de raccorder à l'avenir d'autres usagers collectifs.
En premier lieu des bâtiments municipaux situés à proximité (maison de retraite, groupe scolaire, etc.) dont le raccordement est envisagé d'ici deux-trois ans. Puis, viendront d'autres copropriétés, situées le long de cette extension de 2 km de long. Son tracé suivra le bas du boulevard Gaston-Berger, le boulevard Jean-Baptiste de La Salle et la rue de Brest avant de franchir l'Ille pour rallier Bourg L'Evêque.

Les travaux de canalisation, qui ont débuté à la mi-février au niveau du pont enjambant la voie ferrée (à la jonction du boulevard de la Salle et de la rue de Brest), seront réalisés par tronçons d'ici au début 2020. Les logements des Rives de I'Ille profiteront du chauffage urbain (et de l'eau chaude) à l'automne suivant. 

Investir dans un chauffage écologique

Le coût de l'extension, d'un montant de 3,8 millions d'euros hors taxes, est supporté par Rennes Métropole, avec une subvention de l'Ademe et un droit de raccordement versé par la copropriété des Rives de l'Ille.

La Ville de Rennes et la métropole rennaise marquent ainsi leur volonté de développer les réseaux de chauffage urbain utilisant pour une part majeure des énergies renouvelables.
Rennes en compte trois : le réseau de chaleur "historique" desservant 22 000 logements du sud de la ville et du Colombier, le réseau de Villejean-Beauregard (18 000 logements) et le réseau Est en cours de développement (cf. encadré ci-dessous). On compte aussi des réseaux de chaleur à Vezin-le-Coquet et à Chartres-de-Bretagne.

Pour rappel, un réseau de chaleur fonctionne avec de l'eau sans cesse réutilisée et 
des énergies renouvelables ou de récupération - au moins 50% -
En 2017, 59 700 tonnes de CO2 ont été évités. 
V.M.

En savoir plus sur les réseaux de chaleur de la métropole rennaise

Au Gros Chêne, 1400 logements bientôt raccordés au chauffage urbain

Autre extension, en cours depuis octobre 2018, celle du réseau-Est. Alimenté par la chaufferie biomasse de Baud-Chardonnet, le dernier-né des réseaux de chaleur rennais pose actuellement 3,1 km de canalisations pour raccorder au chauffage urbain 1400 logements sociaux d'Archipel Habitat situés au Gros Chêne, à Maurepas. La mise en service est prévue à l'automne 2019. En remontant vers le nord de la ville, le réseau-Est desservira d'autres usagers au passage, notamment le Service départemental d'incendie et de secours en construction face à Baud-Chardonnet.