Quatre réseaux de chauffage urbain dans la métropole
Quatre réseaux de chauffage urbain fonctionnent sur le territoire de Rennes Métropole. Ils desservent environ 110 000 usagers, principalement à Rennes où le réseau étend sa toile au Nord et à l'Est de la ville.
-
112 km de réseaux dans la métropole
-
110 000 métropolitains raccordés à un réseau de chaleur (2022)
-
41 000 tonnes/an de CO2 évitées grâce à l'UVE (actuellement à l'arrêt pour travaux)
Depuis le 1er janvier 2015, Rennes Métropole est autorité compétente pour la création, l'aménagement, l'entretien et la gestion des réseaux de chauffage urbain.
Sur le territoire métropolitain, quatre "réseaux de chaleur", utilisés pour le chauffage et la fourniture d'eau chaude sanitaire à des logements et des bâtiments publics et tertiaires, sont actuellement en exploitation :
- le réseau Rennes Sud, réseau historique créé il y a plus de 40 ans: 30 900 équivalents logements raccordés, 262 points de livraison, 46 km de réseaux.
- le réseau Rennes Nord-Est, né de l'interconnexion du réseau Rennes Nord créé il y a plus de 40 ans et du réseau Rennes-Est, en service depuis 2015: 23 000 équivalents logements raccordés, 283 points de livraison, 66 km de réseaux. Le réseau de Rennes Nord-Est a fait l'objet d'une procédure de classement. Cela permet notamment d'imposer le raccordement au réseau de chaleur d'un nouveau bâtiment qui ferait l'objet d'une demande de permis de construire et qui se situerait en grande proximité du réseau.
- le réseau de Vezin-Le-Coquet, en service depuis 2010: 562 logements et 6 équipements raccordés, 22 points de livraison, 1,7 km de réseaux.
- le réseau de Chartres-de-Bretagne, en service depuis 2017: 168 logements raccordés, 8 points de livraison, 1,5 km de réseaux.
Au total, ces quatre réseaux desservent environ 110 000 métropolitains, délivrant une chaleur produite à 48% à partir d'énergies renouvelables et de récupération. Ils font désormais partie intégrante du Plan Climat-Air-Energie Territorial (PCAET), en permettant de réduire les gaz à effet de serre issus du chauffage grâce à une empreinte carbone plus faible que celle du gaz. Ils contribuent donc à lutter contre le réchauffement climatique et à renforcer l'autonomie énergétique de la métropole, par le recours privilégié aux énergies locales : les déchets ménagers, la biomasse.
Par ailleurs, le territoire compte également des réseaux de chauffage privés, parmi lesquels, le réseau desservant le campus de Beaulieu (université Rennes 1).
Faites-nous parvenir vos questions ou vos remarques sur le chauffage urbain
Les rapports d'activité de chacun des quatre réseaux de la métropole sont disponibles sur demande à srec@rennesmetropole.fr
Qu'est-ce qu'un réseau de chauffage urbain?
- Un réseau de chauffage urbain est un système de chauffage collectif à l'échelle d'un ou de plusieurs quartiers. La chaleur est introduite dans un réseau souterrain sous forme d'eau qui circule à haute température en circuit fermé et est sans cesse réutilisée. Cela permet d'alimenter en chauffage et eau chaude sanitaire des logements collectifs, des équipements publics (hôpitaux, piscines, établissements d'enseignement, etc.) et des établissements tertiaires (bureaux, centre commerciaux, etc.)
- En savoir plus sur le chauffage urbain.
Des réseaux plus respectueux de l'environnement
Le chauffage urbain contribue à la transition du territoire vers le zéro carbone, il présente de nombreux avantages pour les abonnés et les métropolitains, même pour ceux qui n'y sont pas raccordés.
- Moins de gaz à effet de serre
En 2022, les réseaux de chaleur métropolitains ont été alimentés à hauteur de 48% par des énergies renouvelables et/ou de récupération, dont 37% issus de la combustion de bois et 11% provenant de l'usine de transformation des déchets en énergie (UVE) de Villejean. Cela a évité l'émission de 41 059 tonnes de CO2. À l'horizon 2030, le Plan Climat-Air-Énergie Territorial de Rennes Métropole prévoit que les énergies renouvelables et de récupération pèseront 70 à 85% dans le mix énergétique des différents réseaux de chaleur.
- Plus de bois local
L'entretien périodique des haies bocagères, utiles pour la biodiversité, permet aussi d'alimenter les réseaux de chauffage et offre une ressource économique à la filière agricole et forestière. L'objectif de Rennes Métropole est de favoriser les circuits courts d'approvisionnement. Elle impose à ses gestionnaires de chaufferies une proportion toujours plus élevée de bois issue de la taille des haies bocagères ainsi que des rayons maximums d'approvisionnement (de 50 à 100 km selon les types de bois pour le réseau Rennes Nord-Est par exemple).
Coûts maîtrisés pour l'usager, facture plus transparente
- Des coûts maîtrisés pour l'usager
Disponibles localement, les énergies renouvelables ou de récupération bénéficient de coûts d'achat relativement stables et encadrés par la collectivité, en comparaison des énergies fossiles. Leur utilisation à près de 48% dans les réseaux de la métropole permet de mieux maîtriser l'évolution de la facture de chauffage et d'eau chaude sanitaire.
- Une facturation plus transparente
Pour l'abonné, il y a deux factures : une pour le réseau primaire, une pour le réseau secondaire. Pour les logements collectifs, le coût total de ces charges est réparti entre chaque usager par le syndic ou le bailleur, sous la forme d'appels de charges réguliers.
La facture mensuelle pour le réseau primaire comprend :
- une part variable selon l'énergie consommée par chaque abonné, appelée R1 sur la facture, qui couvre l'achat des énergies utilisées
- une part fixe, l'abonnement, répartie entre les abonnés, appelée R2 sur la facture. Elle couvre notamment l'entretien et la maintenance des installations, le renouvellement programmé des équipements et certains investissements, comme la modernisation et la mise en conformité des installations.
Le coût pour le réseau secondaire varie, lui, selon les contrats. Il est facturé à l'abonné par l'exploitant privé. Ce coût comprend généralement deux éléments :
- l'entretien et la maintenance des installations
- le renouvellement programmé des équipements
En cas de litige
En cas de litige portant sur votre contrat de consommation pour le réseau primaire, si votre réclamation écrite n'a pas fait l'objet d'une réponse satisfaisante dans un délai de deux mois par l'exploitant du réseau, vous pouvez saisir gratuitement le médiateur national de l'énergie, via le site internet energie-mediateur.fr, ou par courrier « Le médiateur national de l'énergie – Libre réponse n°59252 – 75 443 PARIS Cedex 09 », ou via la plateforme de règlement des litiges en ligne https://www.sollen.fr/login.
Ce recours à la médiation ne fait pas obstacle à la possibilité de saisir la justice à tout moment.
Des installations plus sûres et plus fiables
- L'absence de stockage de combustible et de chaudière dans les immeubles garantit aux occupants des bâtiments raccordés, sécurité et tranquillité. Les installations, soumises à une réglementation plus stricte qu’une installation individuelle et à des contrôles fréquents, font l’objet d’une surveillance et d’un entretien renforcés.
- La gestion de ces quatre réseaux de chaleur métropolitains est soit déléguée, via un contrat de concession, à un opérateur énergéticien (c'est le cas pour ceux de Rennes Sud, Rennes Nord-Est et Vezin-Le-Coquet), soit directement assumée par la Régie des Réseaux de chaleur de Rennes Métropole (pour celui de Chartres de Bretagne) au moyen d'un marché conclu avec un prestataire.
- Il revient à Rennes Métropole et à ses exploitants de garantir, au travers de la continuité de service public, le bon fonctionnement de l'ensemble de ces équipements sur le réseau primaire (c'est-à-dire le réseau de distribution public situé en amont des immeubles et des bâtiments raccordés) 365j/an et 24h/24.
Rénovation BBC des copropriétés: des aides au raccordement
Le raccordement au réseau de chauffage d'une copropriété, s'il s'inscrit dans un projet de rénovation globale Bâtiment Basse Consommation (BBC), peut faire l'objet d'une aide de la collectivité. Renseignez-vous sur https://ecotravo.rennesmetropole.fr/.