Un nouveau centre de santé inauguré au Blosne

Santé et social
Le centre de santé du Blosne regroupe différents professionnels
Le centre de santé du Blosne regroupe différents professionnels (A. Loubry)

Le centre de santé associatif du Blosne a été inauguré mercredi 13 octobre 2021. Pluridisciplinaire, il propose aux habitants une médecine de proximité et une prise en charge globale. 

L'essentiel à retenir

  • Un centre de santé a été inauguré mercredi 13 octobre 2021, dans le quartier du Blosne
  • Le centre regroupe des médecins, sage-femme, orthophoniste, infirmier d’éducation thérapeutique
  • Des actions de médiation sont également prévues pour réduire les inégalités

À deux pas de la station de métro Le Blosne, le nouveau centre de santé a ouvert ses portes en mars 2021, après près de trois ans de travail et réflexions. « L’idée a germé dans la tête de deux médecins généralistes, Charlotte Le Vacon et Elinore Lapadu-Hargues, explique Fanny Guillon, coordinatrice du centre. L’une a exercé dans un centre de ce type à Toulouse, l’autre au Planning familial. Elles souhaitaient donc travailler autrement, en équipe, et proposer un accompagnement plus large des patients. » Petit à petit, d’autres professionnels de santé ont rejoint l’aventure. On compte désormais des médecins généralistes, une sage-femme, un infirmier d’éducation thérapeutique, mais aussi deux coordinatrices, une accueillante et une médiatrice de santé. 

En plus des consultations avec les praticiens, de la médiation en santé, des activités collectives (ateliers d’éducation thérapeutique autour de l’alimentation lorsqu’on a une maladie chronique, sorties marche, activités bien-être…) et un café-accueil seront proposés.
« La pluridisciplinarité et la prise en charge globale d’un patient, au-delà de la seule visite médicale, sont très bénéfiques pour ce dernier, estime Annaïg Rocheron, sage-femme, à mi-temps au centre et à la maternité de l’hôpital Sud. Cela nous permet aussi à nous, professionnels, de discuter, d’échanger, d’améliorer nos pratiques. » « Le centre fonctionne sous forme associative, précise Fanny Guillon, les professionnels sont salariés et, lors des décisions, nous avons tous une voix. Nous souhaitions aussi désacraliser la position du médecin et donner la parole à chacun. »

Réduire les inégalités

La réduction des inégalités est aussi au cœur du projet, d’où l’embauche d’une médiatrice en santé. Enit Tsela guidera les patients venus au centre, mais sillonnera aussi le quartier pour aller à la rencontre des habitants, les aider si besoin dans l’accès à leurs droits santé : « Je serai ainsi régulièrement présente au marché le samedi matin, au centre social… Dans certains cas, nous pourrons être amenés à détecter des problématiques diverses (promiscuité du logement, difficultés au travail, questionnements autour de la parentalité…) et ainsi réorienter les personnes vers d’autres structures. Nous ne voulons absolument pas nous substituer aux associations et acteurs du quartier, déjà très actifs, mais bien travailler de concert. »

Pas de dépassement d'honoraires

Le centre – qui a été soutenu financièrement par divers partenaires, dont la Métropole, le Département, l’Agence régionale de santé, France Active Bretagne… – a d’ailleurs largement été débattu et pensé avec les habitants lors de la concertation santé menée par la Ville de Rennes en 2018. « Pas de dépassement d’honoraires, tiers payant systématique, co-construction… ce projet a convergé avec les valeurs prônées par la Ville », souligne Yannick Nadesan, élu à la Santé et au Vieillissement. Ce centre répond également à un besoin : « un Rennais sur quatre ne voit pas de médecin en cours d’année et on sait que le Blosne est sous-doté en professionnels de santé, notamment en généralistes », poursuit l’élu. C’est aussi le quartier qui affiche le plus faible taux de recours à certains spécialistes – gynécologues, pédiatres… – et le taux le plus élevé de mortalité prématurée. 

Sources et ressources