Rennes accélère sur l'électricité verte
Consommation de 100% d'électricité verte dès 2019, développement du photovoltaïque sur les bâtiments municipaux, appel aux initiatives privées pour installer des panneaux solaires sur les toits rennais… La Ville de Rennes accélère en matière d'énergie renouvelable.
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100% d'électricité verte consommée dans les bâtiments municipaux dès 2019
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250 m²/an objectif d'installation de photovoltaïque sur les toits municipaux
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3000 m2/an objectif d'équipement de toits en solaire par des investisseurs publics & privés
100% d'électricité verte dès 2019
- À partir du 1er janvier 2019, la Ville de Rennes consommera 100% d'énergie verte dans ses équipements et bâtiments communaux. Un objectif atteint avec un an d'avance sur le calendrier initial fixé à 2020.
- Aujourd'hui, la part d'électricité verte - garantie par des certificats d'origine - représente déjà 70% de la consommation totale de la collectivité. Achetée à différents fournisseurs, cette part va être portée à 90% le 1er janvier prochain. Et grâce au marché "à haute valeur environnementale" que la Ville vient de conclure avec le fournisseur alternatif Enercoop, les 100% d'électricité verte seront même atteints dès le début 2019.
- Ce marché va couvrir près de 10% de la consommation électrique totale de la Ville. Enercoop s'approvisionne uniquement auprès de producteurs d'énergies renouvelables: solaire, éolien, etc. Un choix - assumé par la collectivité - qui représente un surcoût de 12% par rapport au prix standard de l'électricité.
- Ils n'en verront rien mais le 1er janvier 28 équipements municipaux passeront ainsi à l'électricité renouvelable d'Ernercoop (1): crèches, écoles, gymnases, services techniques... Ainsi que trois équipements qui seront construits ces prochaines années: le conservatoire de musique, le nouvel Antipode, la maison de quartier-Centre du Jeu de Paume.
1: Enercoop alimente déjà depuis 2016 en électricité verte la Maison de la consommation et de l'environnement, la Maison de quartier le Cadran et l'école Nelson Mandela.
Le photovoltaïque pousse sur les bâtiments municipaux
- Aujourd'hui, les toits des bâtiments municipaux accueillent neuf installations photovoltaïques. Ce sont souvent des écoles: Poterie, Oscar-Leroux, Clémenceau… Et il est de même pour les deux dernières installations en date: les écoles Villeneuve (100 m² de panneaux) et Albert de Mun (200 m²), équipées grâce à des projets élus au budget participatif (cf vidéo ci-dessous). L'électricité produite sur leur toit sera en bonne partie autoconsommée et le surplus revendu à un fournisseur.
- Avec au total 1 165m² de panneaux photovoltaïques posés sur les toits de la Ville, la production reste encore modeste - l'équivalent d'une grosse trentaine de foyers – mais la volonté est d'augmenter sensiblement le rythme en installant en moyenne 250 m² de panneaux supplémentaires par an.
- Dès cet hiver, les bâtiments municipaux de la rue Dupont des Loges mettront en service 270 m² de photovoltaïque, le Cadran une centaine de m² en 2019 et le futur conservatoire de musique environ 600 m² en 2021. Objectif: couvrir 10% de la consommation électrique municipale en photovoltaïque à l'horizon 2030.
Un appel à l'initiative privée et citoyenne
Pour accélérer davantage encore sur le photovoltaïque, la Ville veut inciter les entrepreneurs privés et les collectifs écocitoyens à investir dans ce mode de production d'électricité renouvelable. Pour ce faire, elle va mettre des toits municipaux à la disposition des investisseurs et tenter d'entraîner des propriétaires privés dans la démarche. L'objectif est très ambitieux: atteindre 3000 m² de panneaux photovoltaïques par an de 2020 à 2025, en cumulant les investissements sur les toits publics et privés.
Deux projets sont déjà sur les rails:
- Les toits de la patinoire le Blizz, offrant un potentiel de 1000 m², vont être confiés à un collectif écocitoyen qui y produira de l'électricité photovoltaïque. Les panneaux seront posés à l'automne 2019. Le modèle économique reste à définir. Selon l'option retenue, l'électricité produite pourra être achetée par la Ville et autoconsommée par la patinoire ou bien revendue en tout ou partie à un opérateur.
- La plaine de jeux de Bréquigny devrait englober les toits de la piscine et du gymnase Colette-Besson, soit quelque 4000 m² exploitables. La Ville va lancer un appel aux opérateurs privés pour qu'ils y investissent dans la production photovoltaïque, en contrepartie d'une redevance d'utilisation des toits. La mise en service pourrait intervenir en 2021. Là encore, le modèle économique reste à définir. Scénario privilégié: l'électricité serait rachetée par la Ville et autoconsommée par les équipements municipaux sur lesquels elle sera produite. Le circuit court, c'est possible aussi dans la production photovoltaïque.
Vincent Ménard