Plongez dans la danse avec Waterproof !

Sport et culture
Le festival Waterproof, c'est un bouillonnement chorégraphique riche d'une centaine de rendez-vous
Le festival Waterproof, c'est un bouillonnement chorégraphique riche d'une centaine de rendez-vous (Kalimba Mail)

Participer à un atelier de pratique, assister à un spectacle ou tout simplement danser… Avec une centaine de rendez-vous à l’affiche, le festival de danse contemporaine Waterproof ne cesse d’élargir son horizon chorégraphique, avec l’accessibilité et l’inclusion comme maîtres mots. Alors, on danse ?

Des ateliers de pratique pour les amateurs

 

Les amateurs de danse ne manqueront pas de possibilités pour plonger dans le grand bain de Waterproof, avec dix-sept ateliers de pratique au programme.

 

En inauguration du festival, la compagnie Lucane invite notamment à venir danser le slow à la gare pour devenir l’acteur d’une performance collective (18 janvier, 11h. GRATUIT). Des ateliers seront proposés en amont. 

  

À la bibliothèque du Triangle, les fans de Lou Reed et de Patti Smith accompagnés de leurs bébés (ou pas) ne rateront l’atelier « Danse ton rock océanique » pour rien au monde, après avoir assisté au solo « GARRRRRJ » proposé par Aëla Labbé (29 janvier, 16h30. GRATUIT sur réservation).

 

Des dancefloors pour faire la fête

 

Point d’orgue du festival, le Marathon de la danse orchestré par la cie La Grive sur le dancefloor de l’Ubu (25 janvier, 14h) sera forcément groove. Les amateurs devront tenir 4 heures non stop en relevant les défis chorégraphiques les plus fous. "Robe à paillettes, bandana dans les cheveux, bonne humeur et déodorant, mes adversaires n'ont qu'à bien se tenir, je suis prête à affronter ce nouveau Marathon de la danse, lance Fleur, une participante qui a remporté le prix Matrix l'an dernier !

Vous n’en avez pas eu assez ? La soirée Let’s dance proposée à l’Ubu en clôture du festival devrait avoir raison de vos dernières barres d’énergie (1er février, 23h). Funk, disco, hip-hop et tropicale au menu avec le collectif La Rennes des voyous.

 

Le Marathon de la danse, c'est 4 heures non stop et des défis chorégraphiques en pagaille
Le Marathon de la danse, c'est 4 heures non stop et des défis chorégraphiques en pagaille (Johan Julien)

L'inclusion en exclusivité

 

Non non, il n’y pas anguille sous roche, Angus Young et le groupe de rock légendaire AC/DC figurent bien à l’affiche. Ou plutôt leur grand fan Jules. Ce jeune danseur d’un Institut Médico-Éducatif rendra la pareille à Stéphane, chorégraphe-danseur de la cie Lucane, sur les riffs fous du guitariste en culottes courtes (22 janvier, 19h).

 

Au TNB, « -P/\RC » est un ballet étonnant et délicat exprimant la solidarité entre interprètes valides et enfants en situation de handicap (31 janvier, 14h30 et 18h30 ; 1er février, 14h30 et 17h30). Les premiers servent tour à tour de prothèses, de toboggans et de manèges vivants pour les seconds littéralement transportés, tandis que le public est libre de déambuler au plus près des artistes.

 

Programmé au TNB, « -P/\RC » est un ballet étonnant et délicat exprimant la solidarité entre interprètes valides et enfants en situation de handicap.
Programmé au TNB, « -P/\RC » est un ballet étonnant et délicat exprimant la solidarité entre interprètes valides et enfants en situation de handicap. (C. Gonzalès)

Des styles de danse et des classiques du répertoire revisités

 

Vous connaissez « Hopak », camarades ? Il s’agit de la danse folklorique héritée des cosaques, toute en bonds et en tours virtuoses, revisitée pour l’occasion au Triangle par Olga Dukhovna (21 janvier, 21h).

 

Dans « Save the last dance for me », Allessandro Sciarroni sauve de l’oubli la polka chinata, danse populaire presque acrobatique née à Bologne au début du 20e siècle (26 janvier, lieu à définir).

 

Du grand bain de Waterproof au « Lac des cygnes », il n’y a qu’un pas de danse. Le chef d’œuvre de Tchaïkovsky fait l’objet de deux propositions aussi ambitieuses que différentes. À l’ensemble sportif Rémy Berranger de Chartres-de-Bretagne, dans « Swan Lake solo », Olga Dukhovna relève le défi d’incarner à elle seule le corps de tout un ballet (31 janvier, 19h30) ; à la Confluence de Betton, Florence Caillon et cinq danseurs circassiens formeront quant à eux une étonnante communauté de cygnes (1er février, 20h). 

    

(31 janvier, 14h30 et 18h30 ; 1er février, 14h30 et 17h30). Les premiers servent tour à tour de prothèses, de toboggans et de manèges vivants pour les seconds littéralement transportés, tandis que le public est libre de déambuler au plus près des artistes.

 

Hopak désigne une  danse folklorique héritée des cosaques, toute en bonds et en tours virtuoses, revisitée pour l’occasion au Triangle par Olga Dukhovna
Hopak désigne une danse folklorique héritée des cosaques, toute en bonds et en tours virtuoses, revisitée pour l’occasion au Triangle par Olga Dukhovna (Geoffrey Montagu)

Un festival dans l'histoire

 

Miroir du monde, Waterproof ne fait pas l’impasse sur les grandes questions de société.

 

Ainsi de l’histoire coloniale entre l’Occident et l’Afrique, abordée sous la forme d’une série chorégraphique par Betty Tchomanga, au Garage (22 janvier, 14h30, 23 janvier, 19h30).

 

Au Triangle, c’est la crise écologique qui sera passée au crible du trio d’interprètes de « Projet One Breath » (22 janvier, 21h, 23 janvier, 10h30).

 

Bien dans son époque, Waterproof ? La preuve avec cette histoire des dinosaures, à mi-chemin entre fable préhistorique et conférence scientifique, racontée au Triangle par 4 danseurs mi-humains, mi-animaux (29 janvier, 19h, 30 janvier, 14h30 et 21h).

 

Histoire(s) décoloniale(s), de Betty Tchomanga, au Garage
Histoire(s) décoloniale(s), de Betty Tchomanga, au Garage (Grégoire Perrier)

Danse et...

 

… ventriloquie. À L’Aire Libre, avec « Sacs à murmure / Die Flüterstüten », de Yasmine Hugonnet et la cie des Arts mouvementés (17 janvier, 10h et 20h30).

 

… musique. À l’opéra, Noé Soulier propose « Close up », sur la partition de Bach « L’art de la fugue (18 janvier, 18h, 19 janvier, 16h).

 

… jeune public. À Lillico – salle Guy Ropartz, Massimo Fusco invite les amateurs à se reconnecter avec leur corps, avec l’installation « Corps sonores juniors » (19 janvier, 11h, 15h, 16h30 ; 21 janvier, 9h30, 11h, 14h30 ; 22 janvier, 9h30, 11h, 15h, 18h). 

   

… cirque et musique. Au TNB, « Révolte ou tentatives de l’échec » de Johanne Humblet et Les filles du renard pâle, met en scène cinq femmes entre voltige, équilibre et cascades (22 janvier, 20h ; 23 janvier, 19h30 ; 24 janvier, 20h ; 25 janvier, 18h).

 

… marionnettes. À La Paillette, Yoann Pencolé et La poupée qui brûle remettent en scène le tyran « Richard III », que seule une danse libératrice pourra renverser (29 janvier, 20h ; 30 janvier, 20h).

 

 

Dans Richard III, qui est la marionnette de qui ?
Dans Richard III, qui est la marionnette de qui ? (Johan Julien)

Bruce tout puissant

 

Fin du tour d’horizon au Conservatoire, avec l’artiste rennais Bruce Chiefare. Le breakeur y présentera notamment « Influences 2.0 », recréée pour l’occasion avec un groupe d’élèves (21 janvier, 19h).

 

Le festival en chiffres : 27 chorégraphes, 97 rendez-vous, 57 événements, 17 propositions gratuites, 17 propositions de pratique.

 

Waterproof, du 17 janvier au 1er février, Triangle et autres lieux de Rennes Métropole. Tout le programme de Waterproof

Jean-Baptiste Gandon