Nos Futurs : Place à la relève !

Sport et culture
Affiche du festival Nos Futurs
(Les Champs Libres)

Environnement, sexualité, solidarité, travail… Du 21 au 24 mars 2024 , à l’occasion du festival Nos Futurs, des jeunes prennent la parole sur des sujets de leur choix aux Champs Libres. Le but : ouvrir un débat démocratique avec le grand public sur des questions de société importantes pour l’avenir. Rencontre avec quelques jeunes qui ont eu envie de s’engager. Une parole constructive qui donne une bouffée d’optimisme.

  • Marco Gicquel

Fondateur du média jeune « Marco Investigation », Marco Gicquel animera une table ronde sur l’engagement citoyen et intergénérationnel. À peine 16 ans et, déjà, il manie l’enquête journalistique à travers Marco Investigation, créé en 2021. « On a gagné le concours Kaléido’scoop avec notre enquête sur le climat, alors on a continué avec la fast fashion… », souligne Marco. Un sujet qui a mobilisé son énergie et a forgé son expérience : « On a contacté les marques, passé une centaine de coups de fil et de mails et on a mis six mois à obtenir des réponses satisfaisantes. » La volonté : rendre l’information transparente et accessible. Grâce à des subventions et partenariats, le média traite des sujets de société : environnement, consommation, sexisme… « Je suis inspiré par Splann, Brut, Libération et les émissions Cash Investigation et Envoyé spécial, j’ai eu la chance de faire un stage à France Télévision et de rencontrer Élise Lucet. Ailleurs, je ne vois pas cette diversité de sujets sans censure », affirme-t-il. Passionné par le journalisme, Marco Gicquel s’interroge sur son avenir : « J’ai très envie d’entrer dans ce milieu-là, mais il y a beaucoup de précarité. Et puis, il y a la question de la liberté à traiter certains sujets… C’est très important ! »

Marco Gicquel
Marco Gicquel a créé un média Marco Investigation. (Arnaud Loubry/Rennes Métropole)
  • Élisa Dageville 

Élisa Dageville s’engage en faveur des personnes réfugiées et demandeuses d’asile. L’association POssibilis, dont elle fait partie, leur donnera la parole lors d’une conférence sur l’immigration. En master Relations internationales à Sciences Po, elle souhaite poursuivre sa carrière dans le domaine de l’environnement et l’égalité. « Pendant mon stage à Pour la solidarité, j’ai fait pas mal de missions : réinsertion de femmes victimes de violences, cours de danse pour les mères célibataires, conférence au Parlement européen sur les réfugiés LGBTIQA+, rédaction de rapports sur l’éco-anxiété, les tiers-lieux et le logement durable… », énumère-t-elle. Aider les autres, ça lui paraît évident : « Ça peut prendre 30 minutes et faire toute la différence. C’est très facile de s’engager ! » Elle s’investit dans l’association POssibilis, afin de faciliter l’insertion des personnes réfugiées et demandeuses d’asile à Rennes, par les cours de français, l’aide à la lecture et les événements conviviaux comme la visite de Rennes ou les rendez-vous au café. « On a du temps, accès à des ressources, des compétences… Il y a des gens qui n’ont pas ça. Ça me paraît normal d’aider. Et ça participe aussi à changer le regard sur l’immigration. »

Élisa Dageville
Élisa Dageville s’engage en faveur des personnes réfugiées. (Arnaud Loubry / Rennes Ville et Métropole)
  • Association Gros Amours

Pas facile d’être grosse dans une société où tout est fait pour une morphologie dans la norme : c’est sur ce constat que le collectif Gros Amours s’est créé, pour faire bouger les lignes. Elles ont le sourire quand elles se retrouvent, et pourtant… C’est loin d’être toujours le cas quand elles doivent faire face aux humiliations quotidiennes. « Oui on est grosses ! C’est le mot que nous employons pour nous définir. Il faut le dédiaboliser, c’est un adjectif comme un autre. J’ai monté le collectif Gros Amours pour lutter contre la grossophobie, explique Loulie Houmed, la fondatrice rennaise. Je souhaite déconstruire le regard sur les corps gros et faire entendre que la société ne nous est pas toujours adaptée. » Du mobilier trop petit à l’absence de vêtements grandes tailles, du harcèlement de rue à des faux compliments, la grossophobie touche tous les milieux : social, professionnel, éducatif, familial, médical… Ambre a tout de suite trouvé sa place dans le collectif : « Je n’ai jamais eu d’amis avec qui partager ces problématiques, ici on peut parler librement de certaines situations que l’on a vécues, on se comprend forcément. On en rigole parfois même, ça fait du bien ! On est pleinement à l’aise. » Ces jeunes filles regorgent d’idées pour faire évoluer les mentalités : des répliques percutantes sur leur compte Instagram, un vide-dressing grandes tailles, une conférence gesticulée… Lors de Nos futurs, elles proposeront trois heures d’ateliers pour débattre et sensibiliser, à travers des podcasts, vidéos, lectures de textes.

L'association Gros Amours
Gros Amours (Arnud Loubry/Rennes Métropole)

Tout le programme

Nos Futurs, c’est l’occasion unique de partager en direct avec les jeunesses du territoire, les sujets qui leur tiennent à cœur.

Retrouvez le programme complet : ici