Du début des travaux de génie civil, en 2014, à la mise en service de la ligne b le 20 septembre 2022, la réalisation de la ligne b du métro a été marquée par des étapes exceptionnelles : creusement du tunnel, construction d'un viaduc, livraison de quinze stations de grande qualité architecturale, jusqu'aux (très) nombreux tests... Retour sur un chantier exceptionnel !
- 2001 : Lancement des études d'opportunité
- 2007 : Finalisation du tracé
- 2010 : Choix de l'entreprise Siemens et des rames "CityVal", matériel innovant qui circulera à Rennes pour la première fois au monde.
- 2012 : Approbation de l'avant-projet et Déclaration d'utilité publique de la ligne b (retouvez ici le dossier d'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique)
- 2014 : Début des travaux de génie civil
- Décembre 2014 : Baptême du tunnelier Elaine.
- Janvier 2015 - février 2018 : Creusement du tunnel
- 2015 à 2018 : À chaque nouvelle station traversée par le tunnelier, les riverains ont été conviés à visiter le chantier et observer le tunnelier à l'arrêt le temps que les opérations de maintenance nécessaires à son redémarrage soient achevées.
- Octobre 2015 – mars 2018 : Construction du viaduc sur 2,4 kilomètres. Le viaduc est constitué de 973 voussoirs, fabriqués sur le site de la base-vie et assemblés au moyen d'une poutre de lancement mobile de 500 tonnes et 110 mètres de long.
- 2016 : Portes ouvertes à la base vie du viaduc
- 2017 : Portes ouvertes au garage atelier et visite découverte des rames du CityVal
- Mars 2018 : Achèvement des travaux de construction du garage atelier
- Juillet 2019 : Premiers essais de roulage des rames dans l'enceinte du garage-atelier
- Juin 2020 à décembre 2020 : Livraison progressive des 15 stations
- Livraison des parcs-relais
- Janvier 2021 : premiers essais de roulage des rames sur le viaduc
Création de mares, amélioration de haies existantes, plantation de milliers d’arbres et d’arbustes… Entre 2016 et fin 2020, près de trente-cinq hectares ont été aménagés pour accueillir de nombreuses espèces protégées, à la Prévalaye et sur Beaulieu. La contrepartie, réglementaire, du chantier de la ligne b du métro. Un plan de gestion de ces espaces pendant 25 ans a été adopté en conseil métropolitain jeudi 27 janvier.
Lors de la construction de la ligne b, de nombreuses précautions ont été prises au moment des travaux : pas de défrichement de début mars à fin août, période de reproduction des oiseaux et d’activités des chauve-souris, installations de clôtures anti-intrusion dans les zones sensibles pour éviter l’entrée de reptiles ou d’amphibiens dans l’emprise du chantier. Le chantier a malgré tout eu des conséquences sur l’environnement et les mesures à mettre en œuvre pour compenser son impact ont été précisées par un arrêté préfectoral en 2013, définissant le nombre d’hectares à aménager afin de créer des habitats favorables à différentes espèces protégées.
Près de deux ans de travail, avec de nombreuses partenaires et associations , ont été nécessaires pour identifier les sites les plus pertinents et préciser les interventions. Au total, ce sont 35 hectares, soit 10 de plus que demandés, qui ont été aménagés, et vont faire l'objet d'un suivi pendant 25 ans. Explications en vidéo.
LE GARAGE ATELIER SE MET AU VERT
Au garage atelier de la ligne b, à Saint-Jacques-de-la-Lande, tout a été pensé pour minimiser les consommations d'énergie et d'eau, et préserver la biodiversité...
Dans la logique environnementale qui a présidé à la création de la ligne b, un effort particulier a été apporté à la conception du garage-atelier, situé à l'extrémité ouest de la ligne, à Saint-Jacques-de-la-Lande. Des verrières sur la toiture et en façade apportent un éclairage naturel, qui assure en outre un confort de travail. Sur le toit, sont installés des panneaux photovoltaïques, qui produiront près de 80 000 kWh/an, revendus à EDF, ainsi que des panneaux solaires, pour la production d’eau chaude sanitaire.
En cas d'ensoleillement insuffisant, en saison hivernale, c’est la chaudière mixte bois-gaz qui prendra le relais. Cette dernière a été dimensionnée pour pouvoir fonctionner principalement au bois (issu de productions locales). Le gaz sera utilisé, si nécessaire, en début et fin de période de froid, soit 10 % des besoins annuels. Quant au lavage des rames, il se fera à partir d’eau de pluie, collectée dans une cuve enterrée, d’une capacité de 63 m3. Après chaque lavage, 70 % de l’eau utilisée sera recyclée et complétée avec une eau de pluie nouvelle, les 30 % restants étant envoyés dans le réseau d’eau pluviale après traitement.
La faune locale a également fait l’objet d’une attention particulière. Plusieurs amphibiens ont en effet été identifiés sur le site avant la construction du garage-atelier : salamandre tachetée, grenouille rousse, grenouille verte, triton alpestre, triton palmé. Dans le bassin de rétention d’eau, près de 50m2 ont été aménagés pour accueillir ces habitants d’origine.
La construction de la ligne b du métro de Rennes Métropole a généré près de 7 500 équivalents temps plein entre 2014 et 2022. Plus de 750 entreprises ont été mobilisées depuis les premières études, en 2003, dont la moitié sont bretonnes.
La construction de la ligne a du métro de Rennes Métropole avait permis de créer plus de 1000 emplois directs par an pendant cinq ans dans le bassin rennais. Près de 500 entreprises y avaient travaillé, dont 250 entreprises bretonnes. Le chantier de la deuxième ligne a également eu un impact important sur l'emploi et les investissements. Sur l’intégralité du chantier de la ligne b, 424 500000 heures d’insertion ont été générées, soit 154 % de plus que l'ojectif initial.
A noter : Les grands chantiers sont porteurs de retombées économiques et sociales importantes au plan local, régional et au-delà. La ligne b du métro est, au plan national, avec les LGV Bretagne Pays de Loire et Sud Europe Atlantique, l’un des plus grands investissements publics de la décennie en matière d’infrastructures de mobilité.
À la demande de Rennes Métropole, l’Audiar a mis en place un observatoire des effets des grands chantiers pour en mesurer l’impact en termes de retombées économiques, d’emploi, d’insertion sociale et de pratiques respectueuses de l’environnement.
Le chantier de construction du tunnel de la ligne b s'est achevé en 2018 après 38 mois de forage et de pose de voussoirs : le creusement terminé, quelques opérations de démontage, déséquipement et de finitions ont clôturé cette phase majeure des travaux.
Démonté et évacué en pièces détachées, le tunnelier Elaine a été pour partie recyclé (roue de coupe, jupe du tunnelier) et pour partie réutilisé (la cabine de pilotage ou le caisson de survie, par exemple, pourront servir à nouveau sur d'autres machines). Le démantèlement d'Elaine a duré 3 mois, avec des étapes spectaculaires telles que le levage de la roue de coupe, qui a mobilisé une grue de 700 tonnes).
Les équipements installés dans le tunnel pour accompagner le creusement ont également été évacués : cette opération a concerné plusieurs dizaines de kilomètres de tuyaux servant à la ventilation du tunnel, à l'alimentation du tunnelier en eau, en électricité, ainsi que le système d'évacuation des déblais, constitué de 17 kilomètres de bande convoyeuse.
Le forage du tunnel achevé, quelques finitions de génie civil ont été effectuées au niveau de certaines stations, comme la réalisation des quais du côté où des équipements de chantier étaient accrochés. Les puits d'introduction et d'arrivée du tunnelier ont quant à eux été refermés.
De janvier 2015 à février 2018, le tunnelier Elaine a foré 8654 mètres de tunnel, traversé 9 stations et 4 puits de ventilation et posé 29 806 voussoirs, à raison de 7 voussoirs par anneau. Le tunnel est composé de 4258 anneaux de béton.
Mais au fait, comment ça marche un tunnelier ? Voici une vidéo pour comprendre le fonctionnement de cette impressionnante usine souterraine :
LA LIGNE B PAS A PAS
Suivez le tracé et cliquez sur les icônes de chaque station pour suivre pas à pas l'avancée d'Elaine grâce à cette carte interactive
Découvrez également cette vidéo de TV Rennes, qui revient sur les 3 années de creusement du tunnel :
Autre ouvrage majeur de la ligne b du métro : le viaduc. Il a été livré au printemps 2018.
2,4 kilomètres de long sur 8,6 mètres de large
Le tablier du viaduc, composé de 70 piles et 973 voussoirs, construit au moyen d'une poutre de lancement de 110 m de long pour 500 tonnes. L'ouvrage relie la station Beaulieu-Université à la station Cesson ViaSilva. La dernière travée (35 m) a été posée mi-février 2018 et fait la jonction entre le viaduc et la partie souterraine de la ligne b.
10 mètres de haut sur 110 mètres de long
La poutre de lancement qui a permis d'assembler les voussoirs et de constituer les tabliers est une machine mobile de 500 tonnes se déplaçant (au maximum de sa vitesse) à 6 mètres par minutes. Elle a permis la pose de 140 mètres de tablier par mois, en moyenne, et a été démontée dès l'achèvement du viaduc. Conçue spécifiquement pour la ligne b du métro de Rennes Métropole, elle ne pourra pas être réutilisée : ses pièces détachées ont été recyclées.
Le mercredi 20 janvier 2021, le premier test de roulage du CityVal s'est déroulé avec succès sur le viaduc du métro ligne b, entre les stations Beaulieu-Université et Atalante. Une étape technique importante, puisque c'est la première fois que le CityVal apparaissait sur la portion aérienne de la ligne b.
Systèmes de freinage, traction, fonctionnement des portes, simulations de pannes, liaisons entre les trains et le poste de commande… Ces essais, qui concernent à la fois les rames du CityVal et les équipements sur les voies et dans les stations étaient indispensables à la mise en service de la ligne b : pour le seul matériel roulant (les 25 rames du CityVal), près de 2000 essais devaient être réalisés. Les essais ont été conduits sous le contrôle de Siemens, qui testait pour la première fois à Rennes sa nouvelle technologie CityVal.
15 stations ponctuent la ligne b du métro. En tout, sept architectes ont été retenus pour les imaginer. Et si chaque station possède sa propre identité, les architectes ont travaillé en utilisant certains matériaux et éléments communs (comme les garde-corps), afin de conserver une certaine homogénéité entre les stations.
Et pour finir, on vous emmène en balade vidéo virtuelle le long du parcours de la future ligne b. Suivez-nous ... ;)
Un chantier aidé par les partenaires
Les travaux bénéficient des participations financières :
État : 90,7 M€ au titre du Programme d'investissements d'avenir
Région : 90M€
Département : 30M€
Union européenne : 14 M€
Les études ont été financées à hauteur de 20,6M€.
Union européenne, Etat, Région, Département
Le budget total du projet s'élève à 1,342 milliard d'euros (valeur 2020).