Les réseaux de chauffage urbain dans la métropole
Rennes Métropole compte quatre réseaux de chaleur en service et un en cours de création. Ils desservent environ 117 000 usagers, principalement à Rennes où le réseau étend sa toile.

Qu'est-ce qu'un réseau de chauffage urbain?
- Un réseau de chauffage urbain est un système de chauffage collectif à l'échelle d'un ou de plusieurs quartiers. La chaleur est introduite dans un réseau souterrain sous forme d'eau qui circule à haute température en circuit fermé et est sans cesse réutilisée. Cela permet d'alimenter en chauffage et eau chaude sanitaire des logements collectifs, des équipements publics (hôpitaux, piscines, établissements d'enseignement, etc.) et des établissements tertiaires (bureaux, centre commerciaux, etc.)
- En savoir plus sur le chauffage urbain.
Depuis le 1er janvier 2015, Rennes Métropole est autorité compétente pour la création, l'aménagement, l'entretien et la gestion des réseaux de chauffage urbain.
Sur le territoire métropolitain, quatre réseaux de chaleur assurent le chauffage et la fourniture d'eau chaude sanitaire à des logements et des bâtiments publics et tertiaires, tandis qu'un cinquième est en cours de développement :
- le réseau Rennes Sud, réseau historique créé il y a plus de 40 ans : 31 500 équivalents logements raccordés, 278 points de livraison, 47 km de réseaux. Le réseau de Rennes Sud va se développer avec 32 km de réseau supplémentaires en plus et 256 nouveaux points de livraison. À terme, il alimentera 47 000 équivalents logements.
- le réseau Rennes Nord-Est, né de l'interconnexion du réseau Rennes Nord créé il y a plus de 40 ans et du réseau Rennes-Est, en service depuis 2015 : 25 700 équivalents logements raccordés, 332 points de livraison, 56 km de réseaux. Le réseau de Rennes Nord-Est a fait l'objet d'une procédure de classement. Cela permet notamment d'imposer le raccordement au réseau de chaleur d'un nouveau bâtiment qui ferait l'objet d'une demande de permis de construire et qui se situerait en grande proximité du réseau.
- le réseau de Vezin-Le-Coquet, en service depuis 2010 : 677 logements et 6 équipements raccordés, 24 points de livraison, 2 km de réseaux.
- le réseau de Chartres-de-Bretagne, en service depuis 2017 : 267 logements raccordés, 11 points de livraison, 1,5 km de réseaux (dont 0,8 km en service et 0,7 km en attente).
- le réseau de Le Rheu, en cours de création, desservira à terme : 778 équivalents logements, 15 points de livraison, 2,3 km de réseaux.
Par ailleurs, le territoire compte également des réseaux de chauffage privés, parmi lesquels, le réseau desservant le campus de Beaulieu (université de Rennes).
Les rapports d'activité des réseaux de chaleur de la métropole sont disponibles sur demande à srec@rennesmetropole.fr
En savoir plus en cliquant ici.

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106 km de réseaux dans la métropole
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32 000 tonnes/an de CO2 évitées
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117 000 métropolitains raccordés à un réseau de chaleur
Des réseaux métropolitains plus respectueux de l'environnement
Le chauffage urbain contribue à la transition du territoire vers le zéro carbone, il présente de nombreux avantages pour les abonnés et les métropolitains, même pour ceux qui n'y sont pas raccordés.
Les réseaux de chaleur urbains métropolitains apportent une belle contribution à l'atteinte des objectifs du Plan Climat-Air-Énergie Territorial (PCAET), en permettant de réduire les gaz à effet de serre issus du chauffage, grâce à une empreinte carbone plus faible que celle du gaz. Ils contribuent donc à lutter contre le réchauffement climatique et à renforcer l'autonomie énergétique de la métropole, par le recours privilégié aux énergies locales : les déchets ménagers et la biomasse.
- Moins de gaz à effet de serre
En 2023, les réseaux de chaleur métropolitains ont été alimentés à hauteur de 35% par des énergies renouvelables issues de la combustion de bois. Cela a ainsi évité l'émission de 32 000 tonnes de CO2.
Selon le 1er Plan Climat-Air-Énergie Territorial de Rennes Métropole (2018), les énergies renouvelables et de récupération devront représenter, à l'horizon 2030, entre 70 à 85% du mix énergétique, sur chacun des réseaux de chaleur.
- Plus de bois local
L'entretien périodique des forêts et des haies bocagères, utiles pour la biodiversité, permet aussi d'alimenter les réseaux de chauffage et offre une ressource économique à la filière agricole et forestière. L'objectif de Rennes Métropole est de favoriser les circuits courts d'approvisionnement. Elle impose à ses gestionnaires de chaufferies une proportion toujours plus élevée de bois issue de la taille des parcelles forestières et des haies bocagères, ainsi que des rayons maximums d'approvisionnement (en général, de 50 à 130 km selon les types de bois).
Des coûts maîtrisés pour les abonnés, des factures plus transparentes
- Des coûts maîtrisés pour l'usager
Disponibles localement, les énergies renouvelables ou de récupération bénéficient de coûts d'achat relativement stables, voire encadrés par la collectivité, à l'inverse des énergies fossiles. Leur utilisation de 35% dans les réseaux de la métropole permet de mieux maîtriser l'évolution de la facture de chauffage et d'eau chaude sanitaire.
- Une facturation plus transparente
Pour l'abonné, il y a deux factures : une pour le réseau primaire, une pour le réseau secondaire. Pour les logements collectifs, le coût total de ces charges est réparti entre chaque usager par le syndic ou le bailleur, sous la forme d'appels de charges réguliers.
La facture mensuelle pour le réseau primaire comprend :
- une part variable selon l'énergie consommée par chaque abonné, appelée R1 sur la facture, qui couvre l'achat des énergies utilisées,
- une part fixe, l'abonnement, répartie entre les abonnés, appelée R2 sur la facture. Elle couvre notamment l'entretien et la maintenance des installations, le renouvellement programmé des équipements ainsi que les investissements relatifs au développement, à la modernisation et aux éventuelles mises en conformité des installations.
Le coût pour le réseau secondaire varie, lui, selon la nature et le périmètre des prestations que l'abonné a confié par contrat à l'opérateur de son choix. Il est donc facturé à l'abonné par l'opérateur. Ce coût comprend généralement deux éléments :
- l'entretien et la maintenance des installations,
- le renouvellement programmé des équipements.
Des installations plus sécures et fiables
- L'absence de stockage de combustible et de chaudière dans les immeubles garantit aux occupants des bâtiments raccordés, sécurité et tranquillité.
- Les installations, soumises à une réglementation plus stricte qu’une installation individuelle et à des contrôles fréquents, font l’objet d’une surveillance et d’un entretien renforcés.
- Des engagements sont pris en terme de continuité de service public, ce qui permet le bon fonctionnement de l'ensemble de ces équipements, sur le réseau primaire (c'est-à-dire le réseau de distribution public situé en amont des immeubles et des bâtiments raccordés) 365j/an et 24h/24.
Une gestion des réseaux de chaleur de Rennes Métropole, déléguée ou gérée en régie
La gestion des réseaux de chaleur métropolitains peut être déléguée à un opérateur énergéticien, au travers de contrats de concession de moyenne, voire longue durée : c'est le cas des réseaux de chaleur urbains de Rennes Nord-Est, Rennes Sud et de Vezin-Le-Coquet. C'est alors le concessionnaire qui assume l'entièreté des responsabilités et des dépenses, sur la conception, la réalisation des ouvrages et l'exploitation des installations, et qui, en contrepartie, facture ce service aux abonnés.
Rennes Métropole a fait le choix d’une gestion en régie pour le réseau de chaleur de Chartres-de-Bretagne et le futur réseau de chaleur de Le Rheu. Concrètement, c’est la régie des réseaux de chaleur de Rennes Métropole qui est aux commandes :
- En assurant le financement des installations,
- En assumant l'ensemble des responsabilités et performances d'exploitation (laquelle exploitation est confiée à un opérateur énergéticien au sortir d'une procédure de mise en concurrence, pour un contrat de courte durée (en général entre 3 et 6 ans),
- En commercialisant le réseau (c’est-à-dire en démarchant des futurs abonnés intéressés par ce service, qui décideront donc de raccorder leur patrimoine au réseau de chaleur urbain)
- En facturant directement le service auprès de chacun des abonnés.
La gestion déléguée ou en régie cohabitent, en fonction des contextes et de leurs avantages respectifs, au cœur de la gestion des réseaux de chaleur métropolitains, avec toujours le même objectif : un service public performant et engagé dans la transition énergétique du territoire, résilient et durable, accessible pour les habitants du territoire.
Rénovation BBC des copropriétés: des aides au raccordement
Le raccordement au réseau de chauffage d'une copropriété, s'il s'inscrit dans un projet de rénovation globale Bâtiment Basse Consommation (BBC), peut faire l'objet d'une aide de la collectivité. Renseignez-vous sur https://ecotravo.rennesmetropole.fr/.
Faites-nous parvenir vos questions ou vos remarques sur le chauffage urbain.