Les établissements de nuit rennais se forment à la prévention

Santé et social
La formation autour de la prévention et de la réduction des risques en milieu festif comprend trois modules.
La formation autour de la prévention et de la réduction des risques en milieu festif comprend trois modules. (A-C Estève)

Mardi 22 mars 2022, différents représentants d’établissements de nuit rennais (bar et boîtes de nuit) ont entamé un module de formation autour de la prévention et de la réduction des risques en milieu festif. Sur une proposition de la Ville. Au programme du jour : la consommation de produits psychoactifs.

« Qui, ici, a déjà consommé de la drogue ? » À cette question inattendue, l’assemblée constituée de représentants de bars et boîtes de nuits rennais hésite. En réalité, l’immense majorité en a déjà été consommateur puisque le tabac et l’alcool en font partie.
Dès l’introduction de ce premier module de formation (qui sera suivi de deux autres), Cyril Morel, adjoint à la Vie nocturne, le rappelait : « Le premier produit addictif, c’est l’alcool. »

Mais parce que les pratiques festives évoluent, il reste indispensable d’être à la page. « Les établissements de nuit ne nous ont pas attendu pour agir », assure Yannick Nadesan, adjoint à la Santé. Il estime qu’il est important d’organiser ce genre de formation car « Rennes est une ville festive qui doit concilier cela à la gestion et la réduction des risques. »

Les établissements participants le reconnaissent : on ne peut pas établir de profil type du consommateur de drogue tant celui-ci est variable. « Il est même compliqué de repérer les consommateurs car, dans l’immense majorité des cas, ils ne posent pas de problème », rétorque l’un d’eux.

Mais l’objectif est surtout de savoir (ré)agir pour empêcher que les consommateurs ne se mettent en danger ou en représentent un pour les autres. Pour cela, ce premier module est suivi d’un deuxième autour des questions de harcèlement et de violences sexistes et sexuelles. Enfin, une ultime séance organisée le 5 avril permettra d’établir des pistes de « bonnes » pratiques et des démarches de prévention au sein des établissements.

B. Monnet