Le réseau de chauffage urbain
Cinq réseaux de chauffage urbain fonctionnent sur le territoire de Rennes Métropole. Ils desservent environ 110 000 usagers - principalement à Rennes où le réseau étend sa toile au nord et à l'est de la ville - et 135 000 d'ici à 2030.

5 réseaux de chauffage urbain totalisant 68 km de conduites (110 km en 2030)

110 000 usagers au total en 2020 (135 000 à l'horizon 2030)

6 chaufferies en fonctionnement (7 à l'horizon 2030)
Depuis le 1er janvier 2015, Rennes Métropole est autorité compétente pour la création, l'aménagement, l'entretien et la gestion des réseaux de chaleur urbains.
Sur le territoire métropolitain, cinq réseaux de chaleur urbains sont actuellement en exploitation :
- deux réseaux rennais historiques, créés il y a plus de quarante ans : le réseau Rennes Nord et le réseau Rennes Sud
- le réseau Rennes Est, en service depuis 2015. Il sera connecté au réseau nord à l'horizon 2024 (lire plus bas)
- le réseau de Vezin-Le-Coquet, en service depuis 2010
- le réseau de Chartres-de-Bretagne, en service depuis 2017
Au total, ils desservent environ 110 000 usagers et font désormais partie intégrante du Plan Climat-Air-Energie Territorial (PCAET), adopté en 2019. Il ambitionne de construire un réseau de chauffage urbain dense et performant afin de maximiser le recours aux énergies renouvelables et de récupération sur le territoire. Cela contribue aussi à renforcer l'autonomie énergétique de la métropole.
Par ailleurs, le territoire compte également des réseaux de chauffage urbain privés, parmi lesquels le réseau Sarah Bernhardt d'Aiguillon Construction et celui desservant le campus de Beaulieu de l'université Rennes 1.
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Qu'est-ce qu'un réseau de chauffage urbain?
- Un réseau de chauffage urbain est un système de chauffage collectif. La chaleur est introduite dans le réseau sous forme d'eau qui circule à haute température en circuit fermé et est sans cesse réutilisée. Cela permet d'alimenter en chauffage et eau chaude sanitaire des logements collectifs, équipements publics (hôpitaux, piscines, établissements d'enseignement, etc.) et établissements tertiaires (bureaux, centre commerciaux, etc.).
- Le réseau est divisé en deux : le réseau primaire distribue la chaleur de la centrale de production jusqu'à des sous-stations (les points de livraison chez les abonnés), situées au pied des bâtiments. Il est la propriété de Rennes Métropole . Le réseau secondaire, propriété de l'abonné, distribue chauffage et eau chaude sanitaire de la sous-station jusqu'aux logements.
- Grâce aux énergies renouvelables ou de récupération qu'ils utilisent à près de 70%, les réseaux de chauffage urbain de la métropole contribuent à réduire les émissions de gaz à effet de serre du territoire et sa dépendance aux énergies fossiles.
- Sur le territoire métropolitain, ces énergies renouvelables ou de récupération proviennent principalement : de l'usine de transformation des déchets en énergie (UVE) de Villejean et de la combustion de bois issu des forêts ou de haies bocagères. A découvrir dans l'épisode ci-dessous de la websérie" 3 minutes papillon":
Des réseaux respectueux de l'environnement
Le réseau de chauffage urbain contribue à la transition du territoire vers le zéro carbone, il présente de nombreux avantages pour les abonnés et les métropolitains même non raccordés.
- Moins de gaz à effet de serre
Les réseaux rennais et celui de Vezin-le-Coquet font partie des 70 réseaux de chauffage français labellisés éco-réseaux de chaleur en 2017 par l'association Amorce sur plus de 530 réseaux recensés en France. Ce label signifie notamment qu'ils utilisent au moins 50% d'énergie renouvelable ou de récupération. Ils contribuent donc à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le territoire et donc à une meilleure qualité de l'air.
- Une utilisation accrue des ressources locales
Conserver des haies bocagères, c'est bon pour la biodiversité et leur taille périodique permet aussi d'alimenter les réseaux de chauffage. L'objectif de Rennes Métropole est que la taille des haies bocagères contribue au mix énergétique du réseau de chauffage urbain à hauteur de 15%.
Coûts maîtrisés pour l'usager, facture plus transparente
- Des coûts maitrisés pour l'usager
Disponibles localement, les énergies renouvelables ou de récupération bénéficient de coûts d'achat relativement stables et encadrés par la collectivité, en comparaison des énergies fossiles. Leur utilisation, à près de 70% permet de mieux maîtriser l'évolution de la facture de chauffage et d'eau chaude sanitaire.
- Une facturation plus transparente
Pour l'abonné, il y a deux factures : une pour le réseau primaire, une pour le réseau secondaire. Pour les logements collectifs, le coût total de ces charges est réparti entre chaque usager par le syndic ou le bailleur, sous la forme d'appels de charges réguliers.
La facture mensuelle pour le réseau primaire provient de Rennes Métropole ou de l'exploitant du réseau, elle comprend :
- une part variable selon l'énergie consommée par chaque abonné, appelé R1 sur la facture, qui couvre l'achat des énergies utilisées
- une part fixe, l'abonnement, répartie entre les abonnés, appelé R2 sur la facture. Elle couvre notamment l'entretien et la maintenance des installations, le renouvellement programmé des équipements et certains investissements, comme la modernisation et la mise en conformité des installations.
Le coût pour le réseau secondaire varie lui selon les contrats. Il est facturé à l'abonné par l'exploitant privé. Ce coût comprend généralement deux éléments
- l'entretien et la maintenance des installations
- le renouvellement programmé des équipements
En cas de litige
En cas de litige portant sur votre contrat de consommation pour le réseau primaire, si votre réclamation écrite n'a pas fait l'objet d'une réponse satisfaisante dans un délai de deux mois par l'exploitant du réseau, vous pouvez saisir gratuitement le médiateur national de l'énergie, via le site internet energie-mediateur.fr, ou par courrier « Le médiateur national de l'énergie – Libre réponse n°59252 – 75 443 PARIS Cedex 09 », ou via la plateforme de règlement des litiges en ligne https://www.sollen.fr/login.
Ce recours à la médiation ne fait pas obstacle à la possibilité de saisir la justice à tout moment.
Des installations plus sûres et plus fiables
- L'absence de stockage de combustible et de chaudière dans les immeubles garantit aux occupants des bâtiments raccordés sécurité et tranquillité. Les installations, soumises à une réglementation plus stricte qu’une installation individuelle et à des contrôles fréquents, font l’objet d’une surveillance et d’un entretien renforcés.
- Les cinq réseaux de chaleur métropolitains sont exploités par des prestataires tiers soit dans le cadre d'une concession de service (Rennes Sud), de travaux (Rennes Nord-Est et Vezin-Le-Coquet), soit au travers d'un marché d'exploitation conclu par la Régie des Réseaux de chaleur de Rennes Métropole (Chartres de Bretagne). Ces dispositifs contractuels organisent la prise en charge de l'exploitation, de la maintenance et même du renouvellement des installations de production et de distribution dites "primaires" (c’est-à-dire de la chaufferie à la sous-station), afin d'assurer une continuité de service. C'est donc à Rennes Métropole et ses exploitants de garantir le bon fonctionnement de l'ensemble de ces équipements, et non aux abonnés (dont les responsabilités sont uniquement dévolues sur le réseau secondaire) et ce, 365j/an et 24h/24.
À noter : le raccordement au réseau de chauffage d'une copropriété, s'il s'inscrit dans un projet de rénovation globale Bâtiment Basse Consommation, peut faire l'objet d'une aide de la collectivité. Renseignez-vous sur ecotravo.metropolerennes.fr.
Le chauffage urbain étend sa toile

- En janvier 2020, Rennes Métropole a confié à En'RnoV, filiale locale d'Engie Solutions, le projet de réseau de chauffage Rennes Nord Vilaine pour une durée de 18 ans. Ce projet vise à étendre et interconnecter les réseaux de Rennes Nord et Est pour permettre le raccord de toujours plus de Rennais au réseau de chauffage et optimiser l'utilisation de l'énergie de récupération produite par l'usine de transformation des déchets en énergie (UVE) de Villejean ainsi que la modernisation des installations de production et de distribution du réseau.
- Les travaux ont commencé en 2020 et s'étendront jusqu'en 2024. Le réseau fournira à terme aux clients-usagers une énergie constituée à 68% d’énergie renouvelable grâce à la liaison avec les cinq chaufferies et l'usine de transformation des déchets en énergie (UVE) de Villejean . Cela fera du réseau de chauffage urbain de Rennes Nord Vilaine l’un des plus gros réseaux de chauffage de France.
Le projet en quelques chiffres
- 36km de réseau en plus pour un total de 66km
- un apport de 150GWh via notamment la construction d'une nouvelle chaufferie gaz dans le quartier de Nord Saint Martin
- l'augmentation des capacités de production de chaufferies existantes
- 187 sous-stations supplémentaires pour 408 sous-stations au total
- 35 000 équivalent-logements raccordés à terme sur les quartiers de Beauregard, Villejean, Baud-Chardonnet, Gros Chêne, Bourg l’Evêque, Rives de l’Ille, Saint Martin, Maurepas-Gayeulles, Longchamps
- 68% d'énergie renouvelable et de récupération utilisée : 55% en provenance de l'usine de transformation des déchets en énergie (UVE) de Villejean et 13% de bois
- 171 000 tonnes de CO² évitées sur 18 ans
- 350m² de panneaux photovoltaïques installés en toiture de chaufferie
- 3 000 heures d’insertion sociale annuelles et plusieurs partenariats d’engagement avec les jeunes générations visant à favoriser le tutorat
- 54M€ d'investissement
Le calendrier des travaux
- 2020 : 4 km de réseau en plus soit 34 km au total
- 2021 : mise en service d'une nouvelle chaufferie à nord Saint-Martin (+25MW), augmentation des moyens de production de la chaufferie Gros Chêne (+10MW), passage en basse température des chaudières de la chaufferie de Villejean, 2 km de réseau en plus soit un total de 36 km
- 2022 : mise en service de la chaufferie de Villejean rénovée, 10 km de réseau en plus soit 46 km au total
- 2023 : augmentation des moyens de production de Baud-Chardonnet (+2MW), mise en service de l'UVE de Villejean modernisée et 15 km de réseau en plus soit 61 km au total
- 2024 : 5Km de réseau en plus soit un total de 66 km