Immersia : 20 ans à la pointe de la réalité virtuelle

L’ouverture d’Immersia, sur le campus de Beaulieu, en 1999, fait de Rennes le premier centre de recherche en France équipé d’une plate-forme de réalité virtuelle. Au fil des ans, la plateforme s’enrichit des matériels les plus à la pointe. En 2011, Immersia pousse les murs, pour permettre d’y étudier les déplacements des utilisateurs. Elle est alors dotée de quatre écrans de verre rétroéclairés. Le plus grand, vertical, fait 9 m 60 sur 3 m, « parce qu'alors, personne n’était capable d’en fabriquer de plus grand », s’amuse Georges Dumont, professeur à l'ENS Rennes, directeur scientifique d’Immersia, et l’un des chercheurs, avec Bruno Arnaldi, à l’origine de la plateforme.

Des technologies de pointe

Aujourd’hui, Immersia propose un son spatialisé, 14 projecteurs reliés aux écrans, un système de capture de  mouvement par vidéo infrarouge, des cartes graphiques « à faire pâlir n’importe quel gamer ! »... Les images de l’environnement virtuel sont projetées à 120 images/seconde, plus de quatre fois la fréquence utilisée pour le cinéma, afin de garder une fluidité même lorsque l’utilisateur se déplace. Il est possible de percevoir et d’interagir avec le monde virtuel, en temps réel et de multiples façons - retours visuels, auditifs, haptiques (retours d’effort) – entre êtres humains ou environnement 3D.

Ici se croisent les communautés scientifiques et industrielles, dans des seteurs ausi variés que la médecine, l'archéologie, le cinéma, l'histoire mais aussi la formation industrielle.  C’est un environnement exceptionnel, où  « qui permet une recherche de meilleur niveau international », souligne Jean-Marc Jézéquel, directeur de l'Irisa, l’un des partenaires de la plateforme (cf. encadré).