Gamelles pleines et chenil mobile

Santé et social
Personne devant un véhicule aménagé pour l'accueil de chiens de personnes sans abris
L'utilitaire permet de confier son animal à l'association Gamelles pleines pour se rendre à un rendez-vous vétérinaire. (Christophe le Dévéhat)

La Ville de Rennes vient de mettre à disposition de l'association Gamelles pleines un véhicule destiné à prendre en charge, quand cela s'avère nécessaire, les chiens des personnes en situation de précarité.

L'antenne rennaise de l'association Gamelles pleines va à la rencontre des plus démunis pour les aider à s'occuper de leur(s) chien(s). Les bénévoles aident les personnes à nourrir les animaux, ils accompagnent les propriétaires et leur(s) compagnon(s) à quatre pattes pour des soins vétérinaires et gardent temporairement les chiens quand les maîtres sont hospitalisés à la journée ou qu'ils ont besoin de se rendre à un rendez-vous médical ou administratif.

En 2022, l'association a accompagné près de 130 bénéficiaires, nous avions besoin d'équipement mobile pour aller plus loin dans l'accompagnement des personnes

Laurent Garric, secrétaire de l'association.

Un utilitaire entièrement aménagé

Proposé lors de la saison 5 du Budget participatif et malgré 942 voix le projet n'est pas choisi par les habitants. Qu'à cela ne tienne la Ville de Rennes a tout de même décidé de donner un coup de pouce en finançant l'achat d'un véhicule (le chenil mobile). L'utilitaire est entièrement aménagé pour transporter les chiens mais aussi des croquettes, distribuées à l'occasion de maraudes. « C'est un projet qui répond aux enjeux d'accès aux droits en considérant que le chien n'est pas un frein mais un levier pour l'amélioration de vie et l'inclusion des personnes », explique Dominique Durand, du service Santé environnement de la Ville.

Chien à l'arrière du chenil mobile
L'animal peut voyager en toute sécurité dans les deux box aménagés. (Christophe le Dévéhat)

L'utilitaire est équipé de deux cages en inox, d'une protection sur la banquette arrière et d'un système de ventilation. Pour Pierre*, se déplacer est devenu plus simple : « Pour ce rendez-vous chez le veto, j'appelle l'assistante sociale qui assure le relais avec l'association et nous convenons d'un créneau. C'est un vrai service rendu car nous ne pouvons pas utiliser les transports en communs ».
Coût total de l'opération : 19 000 €. Les coûts de fonctionnement restent à charge de l'association.

(* prénom d'emprunt).