Forever sixties - Art is magic : l'esprit des années 1960 souffle sur Rennes !
Après les expositions « Debout ! » en 2018 et « Au-delà de la couleur » en 2021, le couvent des Jacobins accueillent à nouveaux les trésors de la collection Pinault jusqu'au 10 septembre. Soient environ quatre-vingt œuvres, pour la plupart inédites, incarnant l’esprit des années 1960. En regard de ce focus intitulé « Forever sixties », le Musée des beaux-arts, la Criée et le Frac Bretagne proposent « Art is magic », première rétrospective française consacrée à l’artiste so british Jeremy Deller. C’est bientôt l’arty time !
Ne vous étonnez pas de croiser Iggy Pop, Mick Jagger, ou les cow-boys des paquets de Marlboro, au cours de votre visite de « Forever sixties ».
À la faveur de ces bouillonnantes années 1960, l’art saute à pieds joints dans la société de consommation et les luttes sociales, éclaboussant au passage les conventions.
La collection François Pinault, la ville de Rennes et Rennes métropole, invitent le public à scruter cette période décisive de l’histoire où l’art moderne cède la place à l’art contemporain, et à suivre ses traces dans la création des décennies suivantes.
Soit environ quatre-vingt œuvres emblématiques, pour certaines jamais exposées, et nous parlant avec un fort accent anglo-américain.
L’art désacralisé au couvent des Jacobins
On pense bien sûr au pop art et à ses représentants n’hésitant pas à pasticher la publicité, pour mieux remettre en question le statut de l’image. Aux grands mouvements de libération des mœurs (féminisme, droits LGBT…), mais aussi aux luttes sociales parfois violentes (antiracisme, décolonisation...).
« To buy or not to buy », interroge par exemple Barbara Kruger ; Alain Jacquet n’hésite pas quant à lui à détourner le « Déjeuner sur l’herbe » d’Édouard Manet ; Sturtevant, enfin, se paye le luxe de pasticher le grand détourneur de sens Andy Warhol…
Libération, répression, appropriation… Les années 1960 sont une époque charnière, marquée par le boom démographique, l’émergence de la société de consommation et le début de la conquête spatiale.
Une période propice aux changements et aux rêves les plus fous, mais aussi exposée aux critiques les plus virulentes et aux combats les plus violents : guerre froide ou de décolonisation, mouvement des droits civiques et libération sexuelle… Tantôt swingeing (sévère), tantôt swinging (dansant), l’art des sixties a les deux pieds dans la rue et prend la société comme modèle.
Et si vous écoutiez la playlist d'Etienne Daho
À l'occasion de l'exposition "Forever Sixties" au Couvent des Jacobins à Rennes, Étienne Daho a conçu une playlist de près de cent titres emblématiques des années 1960.
À découvrir au Couvent des Jacobins lors de votre visite ! mais aussi disponible en écoute depuis chez vous sur Spotify.
Quel meilleur endroit qu’un couvent sécularisé pour désacraliser l’art et le faire descendre de son piédestal ?
Et quelle meilleure place que Rennes, ville jeune, militante et engagée, pour souffler sur l’esprit des années 1960 ?
Arty time avec Jeremy Deller
En regard de « Forever sixties », le Musée des beaux-arts, la Criée centre d’art contemporain et le Frac Bretagne proposent « Art is magic », une rétrospective inédite en France consacrée à Jeremy Deller.
Grand observateur de son époque, l’artiste britannique récompensé par le prestigieux prix Turner en 2004, oscille avec malice entre art conceptuel, performance, installation et vidéo.
L’humour est forcément au rendez-vous, quand il imagine une réplique de Stonehenge en château gonflable. Mais l’humeur peut s’assombrir quand il reproduit à l’échelle 1 la grande grève de Orgreave, sous l’ère Thaetcher.
Jeremy Deller déclare préférer travailler avec des gens plutôt que des choses ; il assure aussi avoir plus appris en 15 jours à la Factory de New-York qu’au cours de ses études.
Aux frontières de l’art, de l’anthropologie et de l’investigation, l’artiste britannique propose un résumé de la trajectoire sociale britannique. On en redemande.
Jean-Baptiste Gandon
Forever sixties – L’esprit des années 1960 ans la collection Pinault. Du 10 juin au 10 septembre, au Couvent des Jacobins. Avec les œuvres de Richard Avedon, Evelyne Axell, John Baldessari, Teresa Burga, Robert Colescott, Llyn Foulkes, Gilbert & George, Robert Gober, Richard Hamilton, David Hammons, Duane Hanson, Alain Jacquet, Edward Kienholz, Kiki Kogelnik, Barbara Kruger, Christian Marclay, Tim Noble & Sue Webster, Raymond Pettibon, Michelangelo Pistoletto, Richard Prince, Martial Raysse, Ed Ruscha, Niki de Saint Phalle, Sturtevant, Jerzy Ryszard «Jurry» Zielinski...Toute l'information sur le site de Destination Rennes-Office de Tourisme
Art is magic – Une rétrospective par Jeremy Deller, dans le cadre d’Exporama, rendez-vous de l’art contemporain. Du 10 juin au 17 septembre au Musée des beaux arts, à la Criée centre d’art contemporain et au Frac Bretagne. Toute l'information sur le site de Destination Rennes-Office de Tourisme
Pratique
Tarifs : 12 € (plein) et 7 € (réduit). Le billet donne accès aux deux expositions.
C’est gratuit pour : les jeunes de moins de 26 ans, les personnes handicapées et leur accompagnant, les titulaires du dispositif Sortir !, les titulaires des minima sociaux et demandeurs d'emploi, les professionnels titulaires de la carte ICOM, Culture et Commissaires d'exposition, les titulaires de la carte presse, les adhérents membership Collection Pinault et jeunes carte "super cercle".