Budget 2025 de Rennes Métropole : 1 milliard 94 millions d'euros

Institutions et citoyenneté
graphique symbolisant l'équilibre entre recettes et dépenses
Le budget des collectivités est obligatoirement voté à l'équilibre, sans déficit. (Bakasable)

Les élus métropolitains ont adopté  jeudi 30 janvier 2025 le budget primitif 2025 de Rennes Métropole, qui s'élève à 1094 millions (1080 millions en 2024). Le soutien aux services publics de proximité et à la transition écologique et sociale restent les priorités du projet métropolitain. 
 


Le budget 2025 de Rennes Métropole s'élève à 1 094 millions d'euros. 565,2 millions d'euros sont destinés aux dépenses de fonctionnement et 528,5 millions d'euros à ses investissements. 
Ce budget progresse de 14 millions d'euros par rapport à 2024. Cette évolution s'explique essentiellement par la dynamique des dépenses de fonctionnement dans le domaine des transports urbains, de l'élimination des déchets et de l'assainissement. Elle est en partie compensée par la maîtrise des dépenses de fonctionnement sur le budget principal, dans un contexte de ralentissement important des recettes. 
Le budget dit "consolidé" de Rennes Métropole comprend plusieurs budgets distincts, dont le budget principal, celui des transports urbains et celui de la valorisation des déchets sont les plus importants.

Un niveau ambitieux d'investissement

En 2025, la Métropole poursuit ses efforts d'investissement en faveur des transitions écologiques, presque un demi-milliard d'investissement. Notamment dans le domaine des mobilités, de l'aménagement et de l'habitat : 
116M€ pour renouveler les rames de métro ligne a, 6M€ pour développer les Trambus, 32M€ pour la fin de modernisation de l'usine de valorisation des déchets, 74M€ pour le foncier, construire et rénover les logements, 6m€ pour construire les réserves des musées….

Une évolution modérée des dépenses de fonctionnement

La progression des dépenses de fonctionnement du budget principal est jugulée à moins de 3 millions d'euros, soit +0,9% par rapport au BP 2024. Les dépenses de gaz et électricité, avec un peu plus de 7 millions d'euros, sont en baisse de -24% par rapport à 2024 mais restent supérieures à celle d'avant la crise. À noter aussi les +400 000€ pour les frais d'assurance.

La hausse contenue des charges à caractère général (+1,7%) ainsi que les subventions aux partenaires et associations (+1,2%), évoluent à un rythme inférieur à celui de l'inflation, témoignant du souci de maîtrise des finances de la collectivité. Pour autant, la Métropole prévoit de soutenir à hauteur de 29 millions d'euros différents acteurs du territoire (institutions, acteurs locaux, associations).

Enfin, les charges d'intérêts, du fait de l'accroissement de la dette et de la hausse des taux d'intérêt coûteront +1 million d'euros.

Ralentissement des recettes

Les recettes (hors emprunt) proviennent principalement de la contribution des entreprises (15%), de la TVA transférée par l'État (14%) et des recettes de fiscalité propre (13%), de redevance et contributions usagers (10%) et des dotations et participations de l'État (9%).  Certaines sont en baisse. 
La principale ressource du budget principal perd 5,7 millions. Il s'agit des recettes de TVA transférée par l'État à la métropole en contrepartie de la suppression de la taxe d'habitation sur les résidences principales et de la taxe sur les entreprises (CVAE).
La fiscalité payée par les ménages progresse d'un peu plus de 1 million d'euros pour frôler les 17 millions d'euros. Ceci s'explique principalement par la revalorisation des valeurs locatives voulue par l'État, alors que les taux de fiscalité restent inchangés.

Un budget solidaire avec les communes 

La métropole redistribue aux communes via plusieurs outils. Au premier rang desquels la Dotation de solidarité communale. « On parle d'une contribution de notre métropole aux communes de presque 75 euros par habitant en moyenne. Nantes est 2e sur ce podium avec 55€/habitant ; Grenoble 52€/habitant ; Bordeaux 46€/habitant. Les grandes métropoles redistribuent moins : Lyon autour de 22 €/habitant et Marseille métropole est à 11 €/habitant. Dans certains cas, ce versement est de moins de 2 euros... » , rappelle Marie Ducamin, vice-présidente en charge des Finances. 

Lire aussi : Comment Rennes Métropole redistribue aux communes 

Un contexte d'une incertitude inédite

Le budget métropolitain adopté le 30 janvier 2025 a été établi sans connaissance de la loi de finances et sans la confirmation du montant qui sera demandé aux collectivités pour contribuer au désendettement de l'État, révélé en juillet 2024. 
Des modifications devront être étudiées au printemps pour l'ajuster. Il est prévu de voter en juin un budget rectifié.