Avenue Gros Mahlon, l’éclairage public s’adapte aux besoins

Environnement

Un dispositif expérimental installé avenue Gros Mahlon permet d’adapter l’éclairage public aux besoins des riverains. Résultat après deux ans de test, cette innovation, expérimentée dans le cadre d'inOut, a fait chuter la consommation électrique de 66 %. Explications.

eclairage public

Luciole. C’est le nom de l’innovation de l’entreprise Eiffage expérimentée par Rennes Métropole sur l’éclairage public de l’avenue Gros Mahlon à Rennes. Lancé lors de l’édition 2019 de InOut, l’événement de Rennes Métropole consacré aux mobilités, ce projet avait pour ambition d’adapter l’éclairage nocturne aux besoins des riverains sur cette longue avenue qui va du cimetière du Nord à Saint-Grégoire. « Sur cette avenue, le trafic nocturne est très faible, explique Patrick Le Texier, du service Eclairage public et signalisation lumineuse de Rennes Métropole. Lors des travaux de voirie, des capteurs intelligents ont été installés sur les candélabres pour détecter la présence d’un piéton, d’un cycliste ou d’un véhicule allant à moins de 25 km/h et adapter l’intensité lumineuse. À leur passage, ces candélabres à LED sont capables de passer en une fraction de seconde d’un niveau d’éclairage réduit à un éclairage standard. »

« Les capteurs analysent la vitesse de l’usager sur la chaussée et permettent de créer une "bulle de lumière" qui l’accompagne tout au long de son trajet. À l’occasion des travaux sur la voirie, nous avons aussi installé un revêtement de chaussée plus clair afin d’assurer une meilleure restitution lumineuse. »

Tenan Jasaroski, directeur commercial d’Eiffage Route pour l’Île-de-France et l’Ouest.

Consommation et pollution lumineuse en baisse

Bilan deux ans après : -66 % de consommation électrique par rapport à l’installation précédente. Et une pollution lumineuse réduite pour la faune et la flore. « À l’instar de Strasbourg ou de Toulouse où le dispositif Luciole est déjà installé, nous n’avons pas eu de retours négatifs des riverains ou des conducteurs de bus qui ressentent le même sentiment de confort et de sécurité qu’auparavant », souligne Tenan Jasaroski. « C’est un premier bilan intéressant, conclut Patrick Le Texier. Cela nous permet de faire baisser notre facture énergétique, tout en offrant une bonne qualité de services aux usagers. Luciole étant encore au stade expérimental, nous allons poursuivre nos mesures et nous déciderons ensuite si ce dispositif est envisageable pour d’autres rues de la Métropole. »