Art contemporain : l'association le Pépin mû arrose les graines de talent au manoir de Tizé

Le bon art est dans le pré, entend on parfois. Dans tous les cas, il réside souvent dans la nature, source d’inspiration infinie pour les créateurs.

En attendant d’être mur, le Pépin mû a fait sienne cette devise et décidé d’arroser les graines de talents, dans le domaine de la création contemporaine.

Créée en 2019 sur les bancs de l’Université Rennes 2, en master Métiers et arts de l’exposition, la jeune association étudiante à eu l’idée d’Herbes folles, un temps de rencontre au cours duquel les visiteurs auront l’occasion de faire connaissance avec trois jeunes pousses de leur pépinière.

Trois artistes en herbe au programme

Pour Pauline Thoër et Mathilde Moreau, le propos est d’inviter « des artistes à une réflexion sur la notion de résilience végétale. Si la nature est une mécanique fascinante, c’est davantage sa dimension poétique que scientifique, qui est mise en avant ici. »

Au programme, trois artistes en herbe « qui développent des pratiques très différentes. » Quand Loan Nguyen Thanh Lan agit plutôt dans le champ de l’illustration scientifique, l’ancien étudiant des beaux-arts de Rennes Louis Guillaume développe, lui, une approche plus axée sur la sculpture et la performance. « Son rapport à la nature réside dans les matériaux glanés pour construire ses œuvres. » Issu du master Création numérique de l’Université Rennes 2, Anas Benghanem explore enfin les relations entre l'être humain, la machine et le végétal.

Anas, Louis et Loan vont créer leurs œuvres sur le site du manoir de Tizé. Auparavant, ils auront consacré un week-end à échanger, notamment avec un herboriste (Julien Leboeuf), une enseignante de Rennes 1 (Agnès Schermann), un étudiant du Cercle Naturaliste des Étudiants Rennais (Lucas Mallet) et un "poète des sentiers" pour une rando-philo (Simon Parcot). L’idée était en quelque sorte de récolter la matière première pour leurs réalisations.

Après une semaine de résidence de création, ils présenteront les fruits de leur travail au public. « Les artistes seront présents tout le week-end, et des ateliers seront notamment proposés aux visiteurs ». Histoire de semer la graine de la curiosité, dans l’esprit de ces derniers.

Jean-Baptiste Gandon