UniR, le projet d’une grande université rennaise acté en 2023

Innovation et recherche
Rentrée à l'université de Rennes  1
Rentrée 2020 à l'université de Rennes 1 (Stéphanie Priou)

Rassembler les deux universités et cinq grandes écoles de Rennes au sein d’une entité exceptionnelle, telle est l’ambition des sept chefs d’établissements présents mercredi 19 janvier au Pôle numérique du campus Beaulieu. L’occasion d’annoncer la création de cet établissement public expérimental au 1er janvier 2023.

Fruit d’une « démarche collective », comme le rappelle David Alis, président de l’Université Rennes 1, le projet d’un regroupement territorial des universités et grandes écoles sous l’appellation UniR circule dans les tuyaux depuis 2017, faisant « suite à deux décennies de rapprochement ». L’attente provoque le scepticisme, voire les moqueries, de certains, tandis que d’autres se réjouissent et se félicitent de ce « point de départ », à l’instar d’Isabelle Pellerin, vice-présidente de Rennes Métropole en charge de l’enseignement supérieur, qui y voit « une évidence qui se concrétise ». Niveau calendrier, cela se traduit par la définition des statuts et rôles de chacun au premier semestre 2022, pour la création d’un établissement public expérimental au 1er janvier 2023 et l’installation des nouvelles instances dans la foulée.

Il s’agit de co-construire entre établissements unifiés au service de la reconnaissance collective. Nous sommes plus forts ensemble. Nous pouvons aller plus loin, en renforçant notre coopération.

David Alis, président de l’université Rennes 1

Faire rayonner le site rennais

Renforcement des collaborations entre les différents domaines universitaires, expérimentation de nouvelles compétences, amélioration de l’accompagnement des étudiants, diversification de l’offre… On évite de parler d’excellence mais la notion plane dans la salle. Le but est clair : sous l’égide de l’entité UniR, la grande université de Rennes se montre compétitive et souhaite développer son attractivité, bien au-delà de la région Bretagne. David Alis lâche le terme : il s’agit bien de créer « une marque collective qui rayonne, qui attire » à l’échelle nationale, comme internationale, qui se classerait « parmi les 400 premiers mondiaux ». Et se hisserait au rang de 8e site universitaire métropolitain français, précise Emmanuel Ethis, recteur de la région académique de Rennes et chancelier des universités.

C’est un scénario équilibré qui permet de prendre en compte les cultures de chaque établissement.

Christine Rivalan Guégo, présidente de l’université Rennes 2

Les contenus restent encore à écrire. Et la gouvernance à établir précisément. Pour l’heure, seule l’université Rennes 1 changera de nom en 2023, l’université Rennes 2 souhaitant conserver sa personnalité juridique et morale s’affiche en associée, tout comme l’INSA. Les autres structures se positionnent en composantes et l’EHESP dévoilera sa décision avant la fin du premier semestre 2022. En 2027 se terminera l’expérimentation de cet établissement, laissant place « au bilan et à la possibilité de renforcer les évolutions du projet », qui - le signale David Alis - n’est pas une fusion.

Marine Combe

Les sept établissements du projet UniR

 Universités Rennes 1 et Rennes 2, École Normale Supérieure de Rennes, École Nationale Supérieure de Chimie de Rennes, Science Po Rennes, INSA Rennes (école d’ingénieur) et École des Hautes Études en Santé Publique.