Rennes accélère et diversifie les plantations
La Ville de Rennes s’est engagée à planter 30 000 arbres avant 2026. Avant le printemps, les plantations s’accélèrent. Avec des objectifs différents selon les sites choisis, à la Prévalaye ou au Blosne.
A la Prévalaye, Rennes renoue avec l’agriculture urbaine. Aux étangs d’Apigné, face au parking, un grand champ borde la route. Pas moins de 643 arbres y ont été plantés en janvier. Des chênes, des merisiers, des châtaigniers, des charmes… Tous parfaitement alignés sur des rangs distants de 18 m. De quoi laisser passer les tracteurs. Car l’idée n’est pas de faire pousser une forêt mais de mettre une prairie en culture. Pour de l’élevage, des céréales, du foin… Un appel à candidature sera lancé l’an prochain pour "recruter" un agriculteur. On parle ici d’agroforesterie, un mix entre plantations et projet agricole qui joint l’utile à l’utile. « L’arbre stocke du carbone dans la biomasse et contribue à la fertilisation des sols, tout en protégeant les cultures, l’eau et les animaux, à l’abri du soleil », résume Ugo Le Borgne (Ville de Rennes).
Derrière la rocade sud, c’est le bocage qui reprend ses droits. Reliant Rennes à Chantepie à travers champs, un chemin creux empierré serpente entre la route et le ruisseau du Blosne. C’est tout nouveau. Aménagé cet hiver sur une parcelle agricole, il relie deux sentiers communaux en cul-de-sac jusqu’à présent, connectés à La Noë des Chassiers et le Bois Guiheux, deux hameaux distants de 800 m.
De l'agriculture urbaine au bocage : le chemin du Blosne
Les randonneurs apprécieront. « Le projet était inscrit au budget participatif de la Ville de Chantepie, explique Tanguy Meriau (Ville de Rennes). A l’origine, il s’agissait bien de créer une continuité piétonne avec une nouvelle possibilité de promenade ». Mais autant le faire en restaurant les milieux écologiques.
Avant mi-mars, 677 arbres et arbustes seront plantés sur les talus bordant le chemin. Uniquement des essences locales tels le cormier, le charme, le merisier ou le poirier sauvage qui cohabiteront avec des noisetiers, des sureaux ou des fusains sur 700 m de linéaire. De quoi assurer le gîte et le couvert à une ribambelle de passereaux, d’insectes et de petits mammifères. « En retrouvant des paysages agro naturels, on reconstitue des habitats pour la biodiversité ». Deux passerelles sont prévues pour franchir le ruisseau aux deux extrémités du tracé. Le chemin ouvrira au public en juin.
Olivier Brovelli
Consulter la charte de l'arbre adoptée par la Ville de Rennes en 2021.
Des plantations variées
Selon les contraintes et les enjeux propres à chaque site, la Ville de Rennes réalise plusieurs types de plantations.
- Des haies bocagères, des boisements et des alignements en agroforesterie pour renforcer la trame verte et protéger la biodiversité.
Où ? En extra-rocade sur l'espace agro-naturel. - Des micro-forêts, des vergers et des plantations le long de la voirie pour adapter la ville au changement climatique et améliorer le cadre de vie.
Où ? En intra-rocade dans les rues, les parcs, les places…
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15902 C’est le nombre d’arbres supplémentaires plantés entre avril 2020 et avril 2024. Le prochain bilan sera communiqué en avril 2025
Source : Direction des Jardins et de la biodiversité - Ville de Rennes