La collecte des biodéchets, qu'est-ce que c'est ?

"On a découvert cette solution il y a un peu plus d’un an, expliquent Antoine et Nolwenn, des Rennais attentifs à l’impact de leurs activités sur l’environnement. Des médiateurs du service Déchets sont venus nous déposer un bac, des sacs biodégradables ainsi qu’un seau (doté d’un couvercle) par appartement. » Les médiateurs leur ont également proposé une petite formation pour savoir quoi mettre à l’intérieur des bioseaux :  épluchures, restes de repas, os, produits laitiers, restes de poisson.
« Cela ne demande pas beaucoup d’effort. La seule chose à laquelle nous faisons attention, c’est de sortir le bac le plus tard possible dans la rue, pour que des passants ne jettent pas dedans des déchets non compostables. Dans l’idéal, on aurait préféré un compost partagé, pour éviter le passage d’un camion, mais quand on n’a pas cette possibilité, ça reste une option très pratique. Ça nous a d’ailleurs incités à préparer plus d’aliments "bruts" pour remplir notre seau et "amortir" la collecte et ça a donc eu aussi un impact en amont, en nous incitant à consommer autrement. »

On aurait préféré un compost partagé, pour éviter le passage d’un camion, mais quand on n’a pas cette possibilité, ça reste une option très pratique

Antoine et Nolwenn

Diversifier les solutions

Cette expérimentation a commencé au printemps 2019, avec une douzaine d’immeubles collectés à Rennes mais aussi à Saint-Jacques-de-la-Lande. Pour faire venir la collecte des biodéchets jusqu’à son domicile, il faut une dizaine de ménages intéressés dans un immeuble, ainsi qu’une place pour stocker un bac supplémentaire. Il est également important de bien veiller à avoir l’accord de son syndic.

« La collecte se fait deux fois par semaine… mais le camion ne se déplace pas que pour ces immeubles : on collecte par ailleurs les restaurateurs, les cantines, les maisons de retraite… ce qui représente, pour l’instant, 200 établissements environ. Cela part ensuite vers une usine de méthanisation pour produire de l’électricité, de la chaleur et des digestats servant à nourrir les sols agricoles », ajoute Irène Durand en charge de cette expérimentation au service Déchets de Rennes Métropole.  « On essaie de diversifier au maximum les solutions, notamment dans le centre-ville de Rennes et dans les autres quartiers où la densité de l’habitat ne permet pas toujours d’installer des composteurs au pied des immeubles. On expérimente cette collecte en immeubles, mais aussi le lombricompostage collectif ».